St-Louis Saga : le clan Hao Thyn Voon ciblé par l’Icac

Perquisition hier chez l’ex-Finance Manager de Pad & Co, Patrice Leung Lam Hing pour faire la lumière sur des cas allégués de falsification de données financières de la compagnie

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L’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) sur la St-Louis Saga et la bombe à retardement de Rs 700 millions a connu des développements majeurs en cette fin de semaine. Une perquisition minutieuse a été menée hier au domicile de l’ancien Finance Manager, Patrice Leung Lam Hing de la compagnie d’Alain Hao Thyn Voon, Pad & Co Ltd. Les enquêteurs se sont rendus à Trianon après avoir été en présence de données controversées découlant du Money Trail effectué sur les comptes bancaires de la compagnie. L’ICAC devrait convoquer les autres membres de la famille d’Alain Hao Thyn Voon pour des explications sur certaines transactions financières « douteuses ».

Des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes indiquent que l’ICAC aurait acculé l’ancien Finance Manager de Pad & Co Ltd sur des données troublantes émanant des comptes des Hao Thyn Voon. Des enquêteurs avancent qu’il y aurait eu de nombreuses infractions des « accounting standards ». À l’issue de la perquisition, Patrice Leung Lam Hing serait en situation compromettante,.
L’ICAC compte passer en revue toutes les controverses financières, soit les fausses garanties bancaires attribuées à Pad & Co, dans plusieurs autres projets avec notamment des cas déjà rapportés à la police par Airports of Mauritius Ltd, la National Development Unit, le ministère de l’Éducation ou encore United Basalt Products. Patrice Leung Lam Hing sera dans les jours à venir interrogé Under Warning non seulement sur toutes ces affaires mais aussi sur les transactions financières considérées comme « douteuses » de la part des Hao Thyn Voon. Des Money Flows suspects sont passés sous la loupe par l’ICAC avec des interrogatoires prévus dans pas longtemps des proches d’Alain Hao Thyn Voon, dont le patriarche de la famille.
Par ailleurs, en cette fin de semaine, l’ICAC se penche également sur ce qui est considéré comme une autre maldonne énorme dans le cadre de l’allocation du contrat de St-Louis Redevelopment Project au coût de Rs 4,3 milliards. Les enquêteurs de la Commission anti-corruption s’intéressent à un manquement d’une des conditions du contrat agréé entre la firme danoise BWSC et le CEB. Il s’agit de l’exercice de « Soil Decontamination » aussi connu comme « Soil Characterisation » qui aurait dû être assuré par BWSC, et le CEB aurait dû procéder à un monitoring à cette étape. Il n’y a eu aucun exercice de Soil Decontamination et aucun rapport sur ce point n’a été rédigé sur la question avant le lancement du 67 MW St Louis Redevelopment Project en mars 2018. Cet exercice comme convenu lors de l’allocation du contrat en 2016 avait pour but de garantir que les travaux entamés dans le cadre du réaménagement de la centrale St Louis n’allaient aucunement impacter l’écosystème.

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