STREET ART « INTERNATIONAL MEETING OF STYLES »: Joshila Dhaby à Copenhague en juillet

Notre compatriote Joshila Dhaby, artiste autodidacte, a été sélectionnée pour participer à ce qui est considéré comme le plus grand festival international de street art et de graffitis le « International Meeting Of Styles », qui se tiendra en juillet dans la capitale danoise, Copenhague. Le thème choisi cette année : Age of abundance. Les participants étaient invités à réfléchir et à développer un concept à partir de la citation de Franklin D. Roosevelt : « The test of our progress is not whether we add more to the abundance of those who have much it is whether we provide enough for those who have little. »
« Congratulations ! You’re on the official artist line-up for this years Meeting of Styles Copenhagen. We’ve picked you to participate based on your extraordinary artists skills and an interesting artistic profile », peut-on lire sur la correspondance envoyée à Joshila Dhaby pour l’informer de sa sélection. Une nouvelle qui fait plaisir à l’artiste autodidacte qu’elle est : « Je suis extrêmement contente. Up to now, I ask myself if it is real, if it is really happening ». Notre interlocutrice, employée à l’ambassade américaine et qui est une passionnée d’art, avait répondu à un appel à candidatures sur internet pour ce festival, il y a environ trois mois. Elle propose de travailler sur les enfants de Maurice, l’océan et le développement durable qu’elle peindra sur une surface qui mesure 5 mètres par 2,5 mètres. Pour elle, l’idée est de sensibiliser les gens sur le développement d’un petit État. Elle a déjà l’image qu’elle réalisera en tête et travaille sur le dessin. « J’utiliserai des bombes et la technique du pochoir », dit-elle.
Joshila Dabhy a fait les visual arts au collège mais n’a pas poursuivi pour des études supérieures même si elle n’a pas arrêté de les pratiquer. De l’aquarelle à l’acrylique sur papier ou canevas, Joshila Dabhy est passée à la bombe sur des grandes surfaces : mur et feuille de tôle. « Ma première expérience a été sur le shipping container – la capsule temporelle – dans le cadre de Moris Dime ». Pourquoi avoir transité vers les grands formats et surtout le street art ? « Plus on travaille, plus on a envie de faire grand, et cela devient compliqué de travailler sur papier ou d’en trouver d’aussi grand format », répond-elle. Pour Joshila Dabhy, c’est aussi une évolution normale de son parcours d’artiste. « I think it was meant to be like that », dit-elle. « Le street art est accessible à un plus grand nombre de personnes. Tout le monde peut le voir. It is free art, beautiful and accessible ».
Sa première expérience avec la capsule temporelle « was a blast », dit-elle, à plus forte raison que pour ce projet, « le matériel était de qualité ». Une condition sine qua non pour l’artiste qui reconnaît tout de même qu’il est cher et souvent pas disponible à Maurice. « Quand on a fait grand, c’est difficile de redescendre à plus petit. It is a bigger sensation ».
Curieuse et travailleuse, l’artiste expérimente de nouvelles techniques. Par exemple, dit-elle, « en aquarelle, on fait des lavis, mais cela n’empêche qu’on peut appliquer la même méthode en acrylique, à partir du moment où on a une bonne composition et un bon équilibre ».
Le travail de Joshila Dabhy démarre avec une phase de réflexion sur le sujet. « Je réfléchis pendant deux ou trois jours. Je gribouille sur papier. Je dessine sur des grandes dimensions A1 ou A2. Lorsqu’il s’agit du free hand, je fais une grille pour pouvoir redessiner à l’extérieur. Si je travaille sur une surface cannelée comme la tôle, c’est un tout autre processus. Je photographie l’image que je passe sur ordinateur avant de la projeter sur la surface choisie et là, je trace le dessin ». Joshila Dhaby est toute enthousiaste à l’idée de se rendre à Copenhague. Elle est aussi consciente de l’interfertilisation dont elle bénéficiera en côtoyant des artistes venus des quatre coins du monde dans le cadre de ce festival.
L’événement se tiendra du 22 au 24 juillet. Elle s’y rendra quelques jours plus tôt. Le festival comprendra plus de 250 événements sur ces trois jours et accueillera plus de 500 000 visiteurs.

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