Swan, ENL et Rogers, alliés de la FSC contre la motion de l’ICAC

Un nouvel épisode de la NMH Saga, avec l’OPA (offre publique d’achat) avortée des actions de la New Mauritius Hotels Ltd en février 2016, s’est déroulé ce matin en Cour suprême. En effet, le groupe Espitalier-Noël (ENL), Swan Life et Rogers sont désormais des alliés de la Financial Services Commission face à l’Independent Commission Against Corruption. En effet, les conseils légaux de ces derniers conglomérats objectent formellement à la motion de l’ICAC réclamant à la FSC de lui remettre tous les dossiers de la NMH Saga dans le rachat de la part majoritaire au sein de ce groupe hôtelier. Cette affaire, qui a été appelée en Cour suprême, ce matin, sera de nouveau entendue en septembre prochain. Mais du côté de l’ICAC on compte poursuivre cette enquête sous d’autres angles indépendamment de l’action juridique de la FSC.

- Publicité -

Lors des échanges devant la Cour suprême, ENL, Swan Life et Rogers ont fait comprendre que l’ICAC devrait être plus spécifique dans ses demandes pour l’accès à des documents dans son enquête sur la NMH Saga, qui a connu de nombreux rebondissements depuis la séance boursière du 16 février 2016. C’est d’ailleurs la position adoptée par la FSC pour contester une demande “Ex Parte” et obtenue devant le juge David Chan par l’ICAC en vue de conclure l’enquête sur cette affaire sous les dispositions du Securities Act avec à la clé une facture de l’ordre de Rs 10 milliards. Indépendamment des débats en Cour suprême sur l’accès aux dossiers de la NMH Saga, La Commission anti-corruption devrait poursuivre l’enquête sous d’autres volets au sujet de cette acquisition des actions contestée par l’actionnaire minoritaire Sunnystars Holdings.

Ainsi, selon des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien, les principaux protagonistes, notamment NMH, ENL Land, Swan Life et Rogers par l’entremise de leurs directeurs, devraient être très bientôt convoqués pour fournir des explications à l’ICAC dans pas longtemps. L’ICAC tente d’établir s’il a eu trafic d’influence à la FSC sur les décisions prises sur le dossier des transactions boursières de NMH. Déjà, l’on sait que la FSC a pris plusieurs positions ayant initialement « cleared » le deal avant de nommer un Special Investigator, Kriti Taukoordass, pour y enquêter. L’ICAC devrait tirer au clair les affirmations de Sunnystars Resorts Holdings Ltd (SRH) qui accuse Hector Espitalier-Noël, “Chief Executive Officer” du groupe ENL d’avoir bloqué la vente de 9,4 % d’actions de New Mauritius Hotels (NMH), par Property and Development Ltd (PAD) et Taylor Smith Group en février 2016. Le contestataire de ce deal soutient n’avoir pu acheter les actions en question.

La commission anti-corruption devrait aussi enquêter sur les circonstances dans lesquelles l’acquisition de ces 9,40 % d’actions s’est déroulée en février 2016 et comment un comité d’investissement du groupe Swan s’était réunie pour considérer une offre de 3,69 % de Taylor Smith Group.

Ainsi l’ICAC qui a déjà bouclé son “preliminary investigation” passerait à une étape supérieure en se penchant de ce côté. Des manoeuvres sont déjà enclenchés par ces ténors du secteur privé en vue de conforter leurs positions vis-à-vis de cette enquête de la commission anti-corruption. On aurait demandé aux protagonistes clés des transactions effectuées en février 2016 de mettre de l’ordre dans leurs dossiers pour aborder cette enquête de l’ICAC le moment qu’elle se présente. Toutefois, des brèches sont apparues au cours de la semaine avec des risques de « tir Kanet dan zwe» au sujet des décisions prises en 2016. Un Star Witness dans cette affaire dans les couloirs de l’ICAC, ayant participé au deal, pourrait se présenter à l’ICAC. Ce témoin éventuel est considéré comme la pièce-maitresse de cette transaction boursière et elle serait, selon nos sources, dans l’attente d’une invitation de l’ICAC dans le cadre de l’enquête NMH. Affaire à suivre

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -