TAUX D’INTÉRÊT — POST-MPC : L’ACIM se demande si la baisse aura l’effet escompté

L’Association des Consommateurs de l’Île Maurice (ACIM) se pose des questions sur l’impact attendu de la baisse du taux d’intérêt directeur (“key repo rate”), décidée mercredi par le comité de politique monétaire (MPC) de la Banque de Maurice. Elle s’interroge sur les retombées éventuelles de cette baisse sur l’investissement et la création d’emplois.
Dans une déclaration au Mauricien hier, le secrétaire général de l’ACIM, Jayen Chellum, a laissé entendre que son association anticipait une décision du MPC en faveur d’une réduction du taux d’intérêt directeur mais se demande si une telle mesure aura l’impact prévu sur l’investissement et la croissance. « Dans le passé, il y a eu des baisses du taux directeur, mais a-t-on fait des études pour établir s’il y a eu des retombées positives en termes de relance économique, de croissance des investissements et de création d’emplois ? Nous avons des doutes », a déclaré Jayen Chellum.
Le secrétaire général de l’ACIM reconnaît cependant que le contexte économique actuel est difficile avec le Brexit et le repli de la livre sterling. « On prévoyait des mesures pour faire remonter la livre sterling ainsi qu’au niveau du taux de change de la roupie », a fait comprendre Jayen Chellum. Selon ce dernier, en dépit des mesures indicatives à l’investissement, en particulier des mesures fiscales, il n’y a pas eu de croissance substantielle des investissements directs étrangers.
Dans les milieux de l’ACIM, on est d’avis que toute baisse du taux d’intérêt directeur doit également être répercutée sur le taux pratiqué par les maisons de commerce concernant les ventes à tempérament (“hire purchase”). L’association souligne par ailleurs que si la réduction du taux d’intérêt se traduit par une relance de la consommation, le gouvernement « en sortira gagnant » avec une progression de ses revenus sous forme de taxe à valeur ajoutée. Mais l’ACIM met en garde contre le fait que toute hausse de la consommation pourrait occasionner une augmentation des importations, et donc une facture plus élevée.

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