- Le colistier du PM au No 8 concède qu’il est une Party Charged dans la Private Prosecution devant le tribunal de Port-Louis
Yogida Sawmynaden, alors en tant que ministre du Commerce, a objecté hier à la mi-journée à son interrogatoire au Central CID dans l’enquête sur les allégations d’emploi fictif à son encontre par Shakuntala Kistnen. À son arrivée aux Casernes centrales, il a en effet sollicité un éclaircissement sur la raison de sa convocation. En apprenant que c’était par rapport à l’affaire de Constituency Clerk, il a soulevé un point de droit, « sub judice », pour expliquer que cette affaire est « under trial » devant la Cour correctionnelle de Port-Louis et qu’il ne peut de fait répondre à une autre instance, comme la police.
« Ena kat instans ki pe okip mem zafer, le CCID, l’ICAC, la cour de Port-Louis, avec la Private Prosecution de Shakuntala Kistnen, et le tribunal de Moka concernant l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen », a déclaré Me Raouf Gulbul, qui assure la défense de Yogida Sawmynaden. « En se basant sur le principe de droit constitutionnel, c’est la cour qui a priorité sur les autres instances », devait-il affirmer à la presse.
Dans un Draft qu’il a déposé au CCID hier, le ministre du Commerce avance que des questions relatives à l’affaire de Constituency Clerk sont évoquées devant le tribunal de Port-Louis et, donc, qu’il ne pourrait donner la même version au sein de différentes institutions. Yogida Sawmynaden a concédé qu’il est la Party charged au tribunal de Port-Louis dans l’affaire de Private Prosecution et que le cas est toujours « on-going ». Il s’est appesanti sur le fait qu’il y a déjà , selon lui, une charge contre lui, qu’elle soit « provisional or private », sur le cas de « ficticious employment » de Constituency Clerk.
Commentant le fait que le CCID a pris l’engagement au tribunal de Port-Louis de recueillir la version de Yogida Sawmynaden, Me Raouf Gulbul estime que : « Pa kapav ena interogatwar lor enn size ki deza devan lazistis. Bizin ena lanket apre al lakour. Tou lanket amenn divan enn lakour. Me mo klian deza devan enn lakour. » Et de poursuivre : « Si prosedir-la pa bon, pa mwa ki responsab. »
Face à cette situation, le CCID a sollicité un avis légal du Directeur des Poursuites publiques sur la marche à suivre. Une décision est attendue à ce sujet prochainement. Des sources CCID indiquent qu’il se pourrait que la question soit évoquée par le représentant du DPP lors de la prochaine séance de la Private Prosecution de Shakuntala (Simla) Kistnen en Cour de Port-Louis lundi.