TENNIS DE TABLE: Le message de Ravi Bhurtun

Ancien pongiste devenu enseignant d’éducation physique et sportif, Ravi Bhurtun se désole de voir les jeunes s’éloigner du sport. Pourtant, lui qui vient de compléter sa maîtrise en administration des écoles (Masters in Educational Administration and Technology) souhaite que plus de jeunes suivent ses traces et s’investissent davantage dans le sport tout en restant concentrés sur les études.
« Le nombre de jeunes qui ne font plus de sport une fois en Form IV ou V est inquiétant », lance Ravi Bhurtun. En tant qu’enseignant, il voit souvent des jeunes prometteurs abandonner le sport au profit des études. « Mais je tiens à leur dire qu’on peut justement concilier les deux. » Il est d’ailleurs la preuve que cette combinaison peut fonctionner. « C’est vrai que ça peut marcher, mais il faut beaucoup de petites choses pour en arriver là. »
Ainsi, pendant de nombreuses années, il a jonglé avec son statut de pongiste de haut niveau, remportant au passage des médailles aux JIOI et sur le plan africain. « En fait, cela n’a pas toujours été facile. Mais avec un emploi du temps bien aménagé, on peut le faire. »
Alors, peut-il donner son secret aux étudiants ? Pour cela, il faut remonter le temps, dès 1994, quand il décroche une bourse sports-études à l’université de Bordeaux. « Après Bordeaux, j’ai voulu aller faire des études d’architecture à Talence. Mais l’emploi du temps n’était pas aménagé pour une structure sports-études. »
Puis, il passe un Brevet d’État d’éducateur sportif de 1er degré, avant d’aller terminer la partie spécifique à Lille. De là, tout s’enchaîne. Il est nommé au Centre national de formation de tennis de table en 1994, avant de devenir advisor coach au MJS de 1997 à 2003.
Parallèlement, il continue ses études. « À ce moment-là, j’ai eu à faire des choix et des sacrifices. » Il se retrouve parfois à étudier jusqu’aux petites heures du matin et à faire l’impasse sur les rendez-vous familiaux. « Il n’y avait pas de moments de détente. Je bossais seulement pour mes examens. »
Pourtant, depuis quelque temps, il note aussi un regain d’intérêt pour la chose sportif. La raison : l’éducation physique et sportive (EPS) est devenue un sujet à part entière. Les étudiants peuvent donc prendre part à des examens en Form V.
« Cela a été un avantage pour aider les enfants à se mettre au sport. Et les parents ont compris que demander à leurs enfants d’arrêter le sport ne les aiderait pas. » Certes, l’idée prend du temps avant de faire son chemin, mais ils sont un petit nombre à avoir accepté de participer à des examens de School Certificate.
Mais en tant que sportif ayant bénéficié d’un entraînement de haut niveau, il lance un cri du coeur. « Sans les facilités, nous n’arriverons jamais à avancer. Autrement dit, nous serons toujours des amateurs qui essayent toujours de se mesurer aux professionnels. »
Alors, lui, l’ancien pongiste ayant vécu de grands moments, dont une médaille d’or au East and Southern African Champioship et une autre aux JIOI de 1998 à La Réunion, souhaite voir l’émergence d’une nouvelle façon de penser. « Oui, on peut arriver à un stade où la structure sports-études pourrait accueillir les athlètes, avec les facilités nécessaires. »
Paroles d’un ancien boursier…

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