TENSION SOCIALE: Le Sud toujours sous surveillance policière

Après les incidents du week-end où plusieurs lieux de culte ont été vandalisés, les villages du Sud ont retrouvé leur calme habituel. Cependant, les éléments de la SMF et l’hélicoptère de la police continuent la surveillance de la région.
À L’Escalier hier soir, la forte mobilisation de la Special Mobile Force (SMF) est évidente pour ceux qui circulaient encore sur la route. Mais renseignement pris, il ne s’agissait que d’un contrôle de routine. « On est là justement pour s’assurer qu’il n’y ait aucun problème », font-ils comprendre.
Toutes les voitures sont passées au peigne fin. Les conducteurs priés de présenter leurs permis, les coffres sont fouillés. Un peu plus tôt dans le village, trois jeunes qui proféraient des injures sur la route avaient été interpellés pour vagabondage. Les habitants du village estiment que la police devraient continuer à agir sévèrement, tout en espérant qu’il n’y ait pas d’abus.
À Camp Diable, les villageois ne cachent pas leur tristesse après les récents incidents. Mais s’empresse de préciser Ramesh : « Ici, à Camp Diable, tout le monde vit en harmonie. Les hindous, les musulmans et les catholiques se sont toujours côtoyés dans le village, ce sont des personnes venues d’ailleurs qui ont semé le trouble. »
Au temple Amma Tookay, un cordon jaune délimite le temple. Ram, un volontaire, indique que les statues endommagées ont été immergées en mer, comme préconisé par la religion. Toutefois, les personnes continuent à venir prier au temple. « Certaines personnes ont un peu peur, mais je leur dis qu’il faut se confier à la déesse. D’ailleurs, hier matin, nous avons eu une grande prière au temple. »
À Rivière des Anguilles, on oublie difficilement les agitations de samedi dernier. Yousouf, un autre habitant de la région, dit être très actif sur le terrain. « Nous avons roulé jusqu’à 2h à 3h du matin pour calmer les esprits. Après les événements à Rose-Belle, on a eu beaucoup à faire. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre. Nous devons tout faire pour que le calme dure. »
Chaque soir, l’hélicoptère de la police continue de survoler la région. En parallèle, les policiers dans les postes des différents villages sont sur le qui-vive.

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