TIKEN JAH FAKOLY : Les retentissements de son Dernier Appel à GRNO

C’est avec force et vivacité que le Dernier Appel de Tiken Jah Fakoly a résonné samedi dernier sur le terrain de football de Grande Rivière Nord Ouest (GRNO). “Et si l’on se faisait entendre jusqu’en Afrique !” a souhaité le chanteur ivoirien, qui n’a pas manqué de solliciter l’apport vocal du public pour que ses messages percutants et bouleversants traversent les frontières et touchent le coeur de la masse.
Le pays va mal, de mal en mal… Depuis bien des années déjà Tiken Jah Fakoly entonne ces paroles et dénonce les maux auxquels l’Afrique fait face. Pourtant, avance le “messager” africain, il y a toujours de l’espoir. L’Afrique se réveillera un jour ! Pour cela, il faut que l’on s’unisse, martèle le griot du reggae africain à la foule présente devant lui samedi. Tiken Jah Fakoly, lui, ne baissera pas les bras, il redoublera d’efforts. Il croit en une Afrique meilleure et chante qu’il “faut sortir ce continent du trou”.
Pendant deux heures non-stop à GRNO, Tiken Jah Fakoly a transporté le public dans sa transe musicale atypique. Ce qui a évidemment ramené a des souvenirs du 9 mai 2009 au stade de Belle Vue, au festival Reggae Donn Sa, où le chanteur avait secoué les âmes et les esprits par sa voix, ses paroles, ses messages et surtout son endurance et sa rigueur sur scène. Cette fois encore, l’Ivoirien n’a pas dérogé à la règle. Il était débordant d’énergie, voire même survolté. Il parcourait la scène, répétant ses gestuels de combattant sans aucun signe de fatigue. La foule qui le suivait et particulièrement ses talentueux musiciens et choristes — entre qui il existe une synchronisation remarquable — ont su lui donner la bonne vibe pour enchaîner son répertoire à un rythme déconcertant.
Évidemment, les célèbres Ouvrez les frontières, Plus rien ne m’étonne, Africain à Paris, Y’en a marre, Quitte le pouvoir ont été les moments phares de ce rassemblement musical. Les membres de l’audience, déchaînés au moment de ces interprétations, ont été invités à chanter pour la vedette du concert. Et c’est d’une seule voix — comme un symbole d’unité — qu’ils ont repris les paroles. Pour sa part, Tiken Jah Fakoly a salué le courage et la volonté des Mauriciens pour “avoir récemment fait quitter le pouvoir à des dirigeants qui de votre avis n’étaient pas à leur place.”
Tiken Jah Fakoly, c’est des chansons à thème, des messages poignants, un franc-parler à travers ses textes… Il est un revendicateur dans l’âme, dans le coeur et dans l’esprit qui veut que sa “Mama Africa” retrouve ses couleurs. Ce qui est sûr, c’est que le temps de son troisième concert à Maurice samedi, Tiken Jah Fakoly est parvenu à les exposer à travers sa musique qui reflète parfaitement les éclats de l’Afrique.
Pour rappel, ce nouveau concert de l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly à Maurice est une initiative de Culture Events et Jorez Box. Ce rendez-vous musical était aussi l’occasion de revoir les artistes locaux Mulaëo, Ras Minik, Ras Nininn, Blakkayo et Solda Kaz B.A.D sur scène. Le concert de samedi était précédé par l’inauguration de l’école de musique Marcel Kennedy, à Petite-Rivière-Noire, en début de soirée du vendredi 5. Le lancement du projet (placé sous l’égide de l’ONG LEAD en collaboration avec l’association Enba Pye) a été fait en présence de plusieurs invités, dont Tiken Jah Fakoly et la ministre de l’Égalité des genres, Aurore Perraud, qui ont tous deux coupé le ruban rouge en signe d’ouverture officielle de l’école de musique Marcel Kennedy.

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