Ton et consignes attendus pour les prochaines élections

  • – Le PM et leader du MSM, Pravind Jugnauth, posera les jalons pour 2019 face au comité régional du No 8 demain
  • – Le leader du MMM, Paul Bérenger, marquera le dîner de fin d’année des militants avec, en toile de fond, les 50 ans du parti et le leitmotiv de « al tousel »

Le rêve politique observé par les états-majors des partis risque d’être de très courte durée en cette période de fin d’année. La principale raison est que dans moins d’un an la dissolution de l’Assemblée nationale s’avérera incontournable alors qu’à plus court terme, la décision du Judicial Committee du Privy Council sur l’appel interjeté par l’Office of the Director of Public Prosecutions dans le scandale MedPoint, entendu à Londres le 15 janvier prochain, pèsera de tout son poids politique sur le calendrier électoral. Pour l’instant, les observateurs politiques devront se contenter de deux sorties intervenant demain, soit le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, se rendant dans sa circonscription de Moka/Quartier-Militaire (No 8), pour faire le bilan du gouvernement MSM/Muvman Liberater et poser les jalons politiques de 2019.

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De son côté, Paul Bérenger, qui présentera ses vœux pour le Nouvel An aux militants lors du dîner annuel au Domaine Anna, ne manquera pas de situer l’importance historique qu’est 2019 avec l’année du 50e anniversaire du parti, qui a marqué à sa façon l’histoire politique contemporaine, aussi bien que le leitmotiv « al tousel » pour les prochaines élections législatives.

Au sein de “Lakwizinn” du Prime Minister’s Office et à une quinzaine de jours de l’appel de MedPoint devant le Privy Council, il est extrêmement difficile de “discount” les effets politiques de toute décision dans un sens comme dans un autre. Les plus optimistes, comme ceux gravitant autour du Minister Mentor, sir Anerood Jugnauth, misent sur une décision en faveur de Pravind Jugnauth, mettant fin à un scandale qui traîne depuis exactement huit ans, car c’est au lendemain de la fête de Noël de 2010 que le feu vert pour le paiement du chèque de Rs 144 millions avait été autorisé par l’ancien ministre des Finances du gouvernement PTr/MSM d’alors.

Dans l’autre camp à l’hôtel du gouvernement, l’on tente de faire preuve de retenue en évitant de spéculer quant à la tendance des “Law Lords” face à l’interprétation des dispositions de la Prevention of Corruption Act par la Cour suprême en appel. Dans la conjoncture, ces “Top Chefs” évitent de se lancer dans des spéculations sur le calendrier politique et électoral en ajoutant au sujet du “Pronouncement” du Privy Council avec un « we’ll cross that bridge, when we’ll get to it ». Mais l’unanimité se dessine sur le fait que l’étape du 15 janvier aura toute son influence sur la séquence politique de 2019.

Ainsi, lors de son discours devant les membres du comité régional No 8, Pravind Jugnauth devra se contenter de dresser le bilan de l’action gouvernementale, et ce même si le regret de l’échec de la réforme électorale est loin de s’estomper. Fidèle à son attitude, il ne faudra pas compter sur Pravind Jugnauth pour laisser transpirer la moindre indication de sa part par rapport à l’affaire MedPoint “at this last hour”, laissant la justice suivre son cours.

En parallèle, au Domaine Anna, où l’état-major du MMM réunira ses militants pour le traditionnel dîner de fin d’année, Paul Bérenger disposera d’un menu politique quelque peu différent pour entretenir son auditoire. Certes, le plat de résistance ne devra être nulle autre que les 50 ans du MMM en 2019. Une minute de silence sera aussi observée par les convives à sa mémoire. Ce sera une occasion pour lui de relancer la machinerie de la mobilisation dans le sillage des derniers recrutements annoncés. Un autre élément mobilisateur devra se présenter sous le slogan « al tousel avek nou 60 kandida » pour les prochaines élections générales, susceptibles d’être annoncées après la mi-juin 2019.

À cette même occasion, le leader du MMM rendra un hommage appuyé à la mémoire d’un « frère d’armes » et colistier à Rose-Hill/Stanley (No 19) que fût Jayen Cuttaree, décédé la semaine dernière à l’âge de 77 ans. L’on constate que, même après sa mort, Jayen Cuttaree a montré qu’il avait toujours été un homme de consensus, et ce en rassemblant samedi autour de sa dépouille les personnalités de tous les bords du milieu politique en sa résidence, rue Balfour à Beau-Bassin, pour lui rendre un dernier hommage. Parmi ces personnalités se trouvaient le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, la Speaker, Maya Hanoomanjee, le leader du MMM, Paul Bérenger, le leader du PTr, Navin Ramgoolam, ainsi que les dirigeants actuels et anciens du MMM, dont Alan Ganoo et Pradeep Jeeha, Kavi Ramano.

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