Mystère de la clé USB : L’étau se resserre autour de l’ASP Kokil du CCID

Le Central CID (CCID) compte soumettre à un interrogatoire serré l’assistant surintendant de police (ASP), Roshan Kokil, dans l’enquête sur les cas de torture et des actes de brutalité policière. Le principal point devra s’articuler plus précisément autour de clé USB, contenant des enregistrements des scènes d’abus de Droits de l’Homme déposée à la police par Me Rama Valayden. Depuis le début de la semaine, ce Top Gun de la police a été muté du QG du CCID à la Western Division pour que l’enquête puisse se dérouler dans de meilleures conditions.

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Lors de son passage aux Casernes centrales, mardi, l’ancien commissaire de police, Khemraj Servansing, a déclaré qu’il avait rencontré l’équipe d’avocats des Avengers en décembre et que Rama Valayden lui avait dit qu’il y a des Disturbing Matters concernant les agissements de certains éléments de la force policière. L’ex-chef de la police a soutenu que l’avocat n’aurait pas utilisé le mot torture.

Cependant, Rama Valayden avait promis de déposer une clé USB avec des scènes. Chose qu’il avait faite deux jours après cette rencontre. L’inspecteur Shiva Coothen avait pris possession de cet Exhibit. Khemraj Servansing lui a alors demandé de la remettre au CCID. Il ajoute qu’il n’a pas ouvert la clé USB.

Une équipe restreinte de limiers du CCID, dirigée par l’ASP Kokil, était en charge de mener une enquête sur les dessous de ces vidéos, et ensuite de faire un retour à son supérieur sur les conclusions.

Les enquêteurs ont bien entendu Rama Valayden en janvier 2021 à son bureau, et une des victimes, Christopher Pierre Louis. Néanmoins, personne ne semble savoir ce qu’il est advenu de cette première enquête.

Le DCP Jangi et ses lieutenants n’auraient reçu aucun dossier entre les mains. Raison pour laquelle la Special Cell, qui enquête sur cette affaire maintenant veut savoir de l’ASP Kokil ce qu’il a fait lorsqu’il avait reçu la clé USB contenant des scènes de torture il y a plus de deux ans. Des collègues proches de lui croient savoir qu’il était très pris à l’époque avec le naufrage du Wakashio, étant donné qu’il était l’enquêteur principal.

Par ailleurs, le Central CID a procédé à un premier examen les tasers saisis dans les locaux de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge, mercredi soir. Les enquêteurs passent au crible le modèle et les boîtes pour ensuite les comparer à d’autres saisies effectuées depuis 2018. D’ailleurs, l’Anti Robbery Squad du Nord, de concert avec la CID de Terre-Rouge, avait saisi une centaine de tasers en janvier 2018.

Les enquêteurs estiment qu’il est possible que le nombre de tasers saisis lors d’une opération ait pu être sous-évalué et que quelques policiers auraient gardé le surplus à leur propre compte. Ou alors, il y aurait eu une saisie qui n’a pas été rapportée. « Dans les deux cas, c’est extrêmement grave », avance-t-on du côté des Police Headquarters, suivant de près l’évolution de cette enquête à haut risque.

L’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoye, les constables Gokhool et Purgas, des anciens de la CID de Terre-Rouge, n’ont pas encore été confrontés à cette découverte de tasers. Ils devront l’être dans les prochains jours car leurs versions des faits devraient apporter un éclairage critique sur cet arsenal parallèle au sein de la force policière.

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