Trafic de drogue et blanchiment d’argent : Interrogatoire Under Warning inévitable de Khalil Ramoly

Cet homme d’affaires, présumé « Big Boss » de la capitale, était à hier après-midi Wanted par la Commission anti-corruption

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Patron de magasins spécialisés dans la vente de pièces automobiles, son nom a dans le passé été cité à plusieurs reprises dans des trafics de produits illicites

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) serait sur le point de procéder à l’interrogatoire Under Warning de Khalil Ramoly, businessman soupçonné d’être un presumé Big Boss  opérant dans ce giron de blanchiment d’argent. Au Réduit Triangle hier après-midi, on indiquait clairement que le principal concerné était Wanted, soit activement recherché pour les besoins de l’enquête axée sur le Modus Operandi de blanchiment de fonds dérivées du trafic illicite en achat de véhicules de classe ou encore de pièces automobiles.
À hier soir, des recoupements d’informations auprès des sources concordantes confirmaient qu’en dépit des contacts établis avec un de ses avocats, le dénommé Khalil Ramoly n’avait pas réagi aux sollicitations de l’ICAC. Tout indique qu’il n’aura d’autre choix que de se présenter dès ce matin au QG de l’ICAC pour être interrogé Under Warning. Des tentatives à différents endroits pour fixer ce rendez-vous n’avaient rien donné à hier soir.
Avec la BMW M8, valant plus de Rs 16 millions déjà mise sous séquestre par l’ICAC vendredi, grosse cylindrée considérée comme étant la voiture personnelle de l’homme d’affaires, qui n’est pas inconnu des autorités, son arrestation est présentée comme une question d’heure. L’ICAC soupçonne le principal concerné, qui est le patron de magasins spécialisés dans la vente de pièces automobiles, d’être un maillon fort dans cet axe de trafic illicite et de blanchiment, opérant principalement au cœur de la capitale.
Dans le passé, Khalil Ramoly avait été arrêté par l’ICAC. Accusé d’avoir soudoyé un agent public, l’homme d’affaires avait été poursuivi pour« Bribing Public Official » , soit pour avoir mis une voiture de location à la disposition du garde-chiourme, Stéphane Justine, en échange de facilités et de largesses à être accordées à Siddick Islam, condamné pour trafic de drogue alors détenu à l’Eastern High Security Prison de Melrose.
Le gérant de Khalil Spare Parts, dont le nom avait été cité dans le rapport de la commission d’enquête, présidée par l’ancien juge de la Cour suprême, Paul Lam Shang Leen, avait précédemment été arrêté à Plaine-Verte en 2019 par des éléments l’ Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) et quinze tablettes de psychotropes avaient été retrouvées à son domicile lors d’une perquisition.
L’homme d’affaires s’était retrouvé sous les feux des projecteurs devant la commission Lam Shang Leen, notamment concernant le paiement d’honoraires d’avocat à hauteur de Rs25 millions, au profit du trafiquant Siddick Islam. Entre 2006 et 2014, il a fait l’objet de multiples perquisitions exécutées par l’ADSU, avec son nom cité à plusieurs reprises dans les trafics de produits illicites. Il aurait aussi été au centre de l’enquête sur le réseau de Ricardo Agathe lié au blanchiment d’argent découlant du trafic de drogue. Une berline allemande, acquise par Ouvicha Permes, proche de Ricardo Agathe, avait fait l’objet d’une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).
Selon les enquêteurs de l’ICAC, la voiture, qui était à l’origine verte et immatriculée V68, était en possession de Khalil Ramoly, qui aurait été l’intermédiaire entre Ricardo Agathe et Ouvicha Permes. De plus, la voiture se trouvait dans l’enceinte de Khalil Spare Parts était louée. En décembre 2016, le nom de Khalil Ramoly avait été largement médiatisé après le mariage de sa fille à Port-Louis, auquel plusieurs officiers de la brigade antidrogue avaient assisté. Certains d’entre eux ont été mutés dans d’autres unités de police par la suite.
Affaire à rebondissements à suivre.

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