TRAFIC ROUTIER : Rue Vandermeersch, constats et interrogations

La rue Vandermeersch part du rond-point de la Place Margéot à Rose-Hill et se prolonge à travers la rue Suffren jusqu’au rond-point de l’église du Sacré-Coeur à Beau-Bassin.
Elle a été créée en 1865, avec l’arrivée des trains dans les basses Plaines-Wilhems. La gare routière de Rose-Hill  a été nommée Place Mgr Jean Margéot le 30 avril 1969, soit quelques jours avant l’ordination à l’épiscopat du Cardinal Margéot.
La rue Vandermeersch est devenue avec la Route Royale de Rose-Hill la seule voie d’accès pour tout le trafic en direction de l’autoroute qui mène à Ebène, à Port-Louis, vers le sud ou vers le nord. Elle draine donc trois trafics différents : les voitures des particuliers matin et après-midi, tous les autobus qui passent par Rose-Hill et tout le trafic scolaire. Ces trafics  viennent de :
•    tout le bas du centre ville de Beau-Bassin-Rose-Hill à partir du Plaza et des cités avoisinantes, ce qui peut aller jusqu’à Coromandel.
•    Toutes les régions très peuplées au-delà de la Rue Hugnin qui comprend aussi le quartier plus huppé de Roches-Brunes avec ses nombreuses voitures de toutes tailles.
•    Le trafic des régions de Bambous et d’Albion.
Cette route déjà super congestionnée dans les deux sens est aussi la voie d’accès à la Place Margéot, la plaque tournante de tout le trafic des bus en plein centre ville. Des plans, préparés au début du 21e siècle, dorment dans les tiroirs pour l’aménagement d’une gare moderne d’autobus, mais rien n’a été fait, à ce jour, pour mettre de l’ordre dans ce trafic incessant. Les autobus individuels n’ont pas de place pour se garer, alors que leurs chauffeurs ont eux besoin de pouvoir quitter un moment leur volant pour être plus dispos pour leur travail. On se demande s’il y a un réel service d’ordre pour discipliner certains chauffeurs qui arrêtent leur bus, où bon leur semble, bloquant ainsi ceux qui suivent. Il y a aussi ces chauffeurs d’autobus individuels qui s’arrêtent n’importe où sur Vandermeersch pour récupérer le plus grand nombre de clients, retardant ainsi le flot de voitures.
Vient s’ajouter sur dix mois de l’année tout le trafic associé aux deux collèges importants que sont le QEC et le Collège Lorette de Rose-Hill. On ne peut s’empêcher de penser que le grand terrain vague qui fait face au rond-point menant vers l’autoroute pourrait être aménagé pour que les autobus scolaires et autos privées y déposent les élèves matin et après-midi, sans avoir à aller jusque dans la cour de ces institutions, ce qui diminuerait la congestion routière aux heures de pointe. N’oublions pas non plus les trois collèges et l’Ecole Hôtelière d’Ébène, ce qui constitue un autre flux important de jeunes étudiants, se dirigeant vers la gare d’autobus.
C’est dans ce même corridor super congestionné que se termine la construction de plusieurs blocs de bâtiments de quelque six à dix étages donnant quasiment directement sur la rue. Les parkings souterrains accueilleront les voitures de ce millier de résidents qui devraient sous peu venir y loger. On peut vraiment s’inquiéter que tant de permis de construction aient été octroyés sans tenir compte des congestions routières supplémentaires qui vont s’ensuivre.
Qu’adviendra-t-il de la promenade Armand qui longe la rue Vandermeersch ? C’est la promenade-jardin de Rose-Hill avec ses arbres centenaires qui ajoutent couleurs et poésie au parcours aménagé pour les marcheurs. Il est question que cette ancienne voie ferrée, riche de toute une histoire et d’un bel aménagement, fasse partie du tracé du métro léger tant attendu. Est-ce que ce sera l’arrêt de mort pour les magnifiques arbres qui s’y trouvent ?
Ces constats et interrogations quant à l’avenir de la rue Vandermeersch mériteraient une table ronde impliquant les professionnels de l’aménagement du territoire, des consultants chevronnés des bureaux d’architectes, des administrateurs de la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill. Il faut une organisation bien orchestrée pour développer un plan global de modernisation efficace qui ne va pas complètement dénaturer un beau site qui offre, à ce jour, une alternative agréable à ceux qui perdent patience dans les longues queues en voiture.

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