Le Triolet Bus Service (TBS) continue à se préparer en vue de la reprise du 15 mai. Dans ce contexte, le ministère de la Santé a effectué hier un dépistage de la Covid-19 sur tous les chauffeurs, receveurs et mécaniciens de la compagnie, soit environ un millier d’employés. Les résultats sont tombés : aucun cas de Covid-19 n’a été détecté parmi les employés de la compagnie.
« Ces résultats nous encouragent à travailler davantage. On sentait que les résultats allaient être comme cela, car dès le départ, nous avons pris des mesures pour protéger la santé de nos employés et celle des passagers », soutient Anil Jhurry, Health and Safety Officer, chez TBS depuis une dizaine d’années. Il explique qu’après chaque journée, les autobus subissent un lavage général à l’intérieur comme à l’extérieur avec du détergent. « On retire également les ordures laissées par les passagers. On applique aussi du gel désinfectant dans les autobus. On pulvérise un désinfectant spécial, un antivirus à l’intérieur de l’autobus, surtout là où les gens ont dû toucher avant de s’asseoir ou pour sortir de l’autobus. On laisse le produit agir pendant une vingtaine de minutes et on l’essuie ensuite. C’est un produit qui peut aussi être utilisé dans les cuisines pour tuer les virus, car il n’est pas toxique », a-t-il expliqué.
Après avoir passé cette étape, « le ‘seating arrangement’ est passé en revue ». Anil Jhurry poursuit : « On met des stickers là où les gens ne devraient pas s’asseoir. À l’entrée de chaque autobus, il est indiqué de façon ostensible que le port du masque est obligatoire. Un seul passager sera autorisé à s’asseoir sur la banquette de deux places et deux passagers sur celle de trois, afin de respecter la distanciation. » Il devait faire ressortir que le processus de fumigation n’a pas été effectué à l’intérieur des autobus. « La fumigation, c’est pour tuer les moustiques mais par contre le liquide ne tue pas le virus. Elle n’a aucun effet sur le virus », a-t-il dit.
À ce jour, le TBS dispose d’une flotte de 200 autobus environ. « On a commencé ce lavage spécifique avec une cinquantaine d’autobus et d’ici vendredi on va augmenter le nombre à une centaine environ. Si la demande s’agrandit, on va augmenter ce processus. On a des réunions chaque matin pour voir comment évolue la situation et voir ce qu’on doit faire pour améliorer nos services », a souligné Anil Jhurry.
En temps normal, c’est environ 190 autobus qui sont sur nos routes. “On démarre à 4h du matin normalement. Maintenant la situation est un peu différent car les gens font du shopping durant toute la journée par ordre alphabétique. Donc il faut prévoir », a-t-il indiqué.
Depuis dix ans, Anil Jhurry, qui est aussi ingénieur de formation, s’occupe de tout ce qui se rapporte à la sécurité, à la santé au travail ainsi qu’aux consignes aux chauffeurs (preventive and defensing driving) et à la sécurité dans les garages. Il rentre au bureau normalement à 8h30. Mais hier, il a fait le déplacement un peu plus tôt car le ministère de la Santé a fait une requête pour un dépistage pour tous les chauffeurs, contrôleurs et mécaniciens. « Depuis ce matin, les résultats du dépistage sont négatifs. C’est aussi parce qu’on a passé le message à tous nos employés qu’il faut porter le masque comme mesure de prévention. On a donné du gel désinfectant à tous les receveurs et chauffeurs de la compagnie. On n’a rien eu sur un millier d’employés de TBS. Les résultats sont négatifs », a-t-il fait ressortir. Il souligne aussi qu’il est « un peu compliqué » pour le receveur de tester la température des passagers à l’entrée car il a « beaucoup de responsabilités sur les épaules en ce moment ». Il conclut : « Le receveur est aussi habilité à donner du désinfectant si un passager en fait la demande à bord de l’autobus. »