TRIPARTITES | Rendez-vous du 25 : Le MLC réclame une compensation salariale maximale de Rs 700

Une compensation salariale située dans la fourchette de Rs 500 à Rs 700. C’est ce que réclame le Mauritius Labour Congress (MLC) dans le cadre des négociations tripartites portant sur le paiement de la compensation salariale annuelle. Cette confédération propose que les salariés, touchant un salaire de 0 à Rs 50 000, aient droit à une compensation salariale de Rs 700, et que ceux touchant au-delà de Rs 50 000, doivent avoir droit à une compensation salariale de Rs 500.

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Rencontrant la presse hier, au siège du MLC, à Port-Louis, le président de cette confédération, Haniff Peerun, souligne que le taux d’inflation « ne devrait pas être le seul facteur » qui déterminera le quantum de la compensation salariale. La raison : le panier de la ménagère qu’utilise le bureau central des statistiques « serait dépassé ». Selon lui, ce dernier se base sur le prix affiché dans huit principaux marchés  et supermarchés pour avoir une idée sur l’évolution des prix. Mais le calcul « est faussé » dans les supermarchés car il y a beaucoup de promotions. Le panier de la ménagère du bureau central des statistiques ne prend pas en considération également le prix dans les « ti bazar ».

Haniff Peerun souligne aussi que le panier de la ménagère ne prend pas en considération les nouvelles technologies, les dépenses liées à la COVID-19, la perte d’emploi et la hausse du prix des médicaments. Il souligne qu’avec la dépréciation de la roupie, la vie devient « de plus en plus cher », et pour joindre les deux bouts, des salariés ont recours à un deuxième emploi. « En sus de cela, 85% des salariés à Maurice sont endettés. C’est pourquoi une compensation adéquate est nécessaire », a-t-il précisé.

En ce qui concerne le rapport du Pay Research Bureau (PRB), le président du MLC invite le gouvernement à communiquer sur le dossier, faute de quoi les salariés « risquent d’être découragés » et cela, dit-il, peut jouer sur la productivité. Il invite donc le gouvernement à publier, dans un premier temps, la révision des conditions de service dans un premier rapport « pour que les fonctionnaires puissent réagir sur certaines anomalies avant de publier le rapport final sur le réajustement salarial ». Haniff Peerun a aussi profité de l’occasion pour demander au gouvernement de « revenir à de meilleurs sentiments » en ce qu’il s’agit du remboursement des congés maladies des fonctionnaires. « Le même principe devrait être appliqué pour le Vacation Leave », estime-t-il.

Le président du MLC souhaite aussi que le gouvernement vienne de l’avant avec l’heure d’été. Il souligne qu’il fait jour très tôt ces derniers temps et qu’il « serait approprié » que les salariés commencent à travailler une heure plus tôt pour qu’ils puissent rentrer tôt pour s’occuper des travaux ménagers. Il ajoute qu’il y aura ainsi « moins d’embouteillage » avec l’heure d’été.

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