USING OFFICE FOR GRATIFICATION : Ajay Guness dit n’avoir rien à se reprocher

Le procès qu’intente l’Independent Commission Against Corruption à l’ancien ministre des Infrastructures publiques Ajay Guness et à l’ex-directeur général de la Development Works Corporation Dhaneshwar Soobrah a repris hier matin en Cour criminelle intermédiaire devant les magistrats Azam Neeroa et Vijay Appadoo. Me Kaushik Goburdhun, le Chief Legal Adviser de l’ICAC, a procédé au contre-interrogatoire d’Ajay Guness. Face aux questions de Me Goburdhun, l’accusé devait maintenir qu’il n’avait rien à se reprocher, en déplorant le temps que l’ICAC a pris pour boucler son enquête.
Au début du contre-interrogatoire, Me Goburdhun est revenu sur la chronologie des événements. À une question de l’avocat de l’ICAC sur le fait que l’accusé n’était pas d’accord que la commission ait pris plus de 7 jours pour rendre son rapport, Ajay Guness devait répondre que l’ICAC n’avait pas fait son rapport sur l’enquête préliminaire comme elle le devait. « Si c’est plus de sept jours, cela peut être dix ou quinze jours mais pas trois ans après. D’ailleurs, la première fois, ce n’est qu’après 18 mois que l’ICAC m’avait appelé et voulait m’arrêter », a soutenu M. Guness. Il s’avère qu’en 2006, la Commission anticorruption avait enquêté sur les allégations contre l’ancien ministre des Infrastructures publiques. Le commissaire de police avait refusé une première fois d’arrêter Ajay Guness suite à la présentation de l’ébauche d’accusation provisoire présentée par l’ICAC. La version des faits d’Ajay Guness n’avait pas encore été enregistrée. L’ancien ministre mauve avait alors saisi la Cour suprême afin qu’elle émette un ordre pour ne pas l’arrêter. L’affaire devait être appelée devant un juge le 1er décembre mais les policiers seraient allés au domicile d’Ajay Guness pour procéder à son arrestation. Un ordre spécial de la Cour suprême avait dû être sollicité afin que l’arrestation n’ait pas lieu avant l’audition. Ajay Guness a aussi déclaré en Cour que ce n’était pas par pur hasard que l’Operations Review Committee avait été aboli ; c’était afin, dit-il, de donner à l’ICAC le temps qu’elle veut pour mener son enquête.
Le Chief Legal Adviser devait alors le confronter à ses déclarations faites lors des meetings publics durant la campagne électorale de 2005 et à une interview accordée à un journal selon lesquelles il disait ne rien craindre car l’ICAC ne l’avait toujours pas appelé. Ajay Guness devait maintenir ce qu’il avait dit, indiquant « mem ziska ler mo pena nayen pou repros mwa. Mo bann mandan ti vinn dir mwa fer atansyon aster se to latet ki zot pe rode ». À une question de Me Goburdhun sur le fait qu’il n’avait jamais consigné de déposition à la police à cet effet, l’accusé devait réaffirmer qu’il n’avait rien à craindre.
Rappelons que l’ancien ministre est accusé de « using office for gratification » sous l’article 7 de la Prevention of Corruption Act (PoCA). L’ICAC, représentée en Cour par le Chief Legal Adviser Me Kaushik Goburdhun assisté par le Senior Investigator Heerah, lui reproche de n’avoir pas respecté les procédures pour la rénovation de son bureau. Il aurait privilégié que le contrat soit alloué à Archinter Services. Dhaneshwar Soobrah est poursuivi sous la même charge. En tant qu’ancien directeur général de la Development Works Corporation (DWC), il aurait usé de son pouvoir pour que le contrat soit alloué à Archinter Services. Il est défendu par le Senior Counsel Me Gavin Glover.

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