Vacoas-Phoenix : Le développement toujours en attente

Six arrondissements composent la ville de Vacoas-Phoenix avec ses 88 519 électeurs enregistrés. Avec leurs spécificités d’être à la fois rurales et urbaines, davantage résidentielles que commerciales, les villes de Vacoas-Phoenix demeurent toujours en attente de développements majeurs, pouvant répondre aux attentes multiples d’une population en quête surtout d’activités sportives et récréatives, et aspirant à des prestations professionnelles de la part de ceux qui prendront les commandes de la municipalité.
Le passage du métro, principalement dans la région de Vacoas, reliant le reste du pays à Curepipe, aura occasionné des changements qui ne sont pas forcément au goût des habitants. Par exemple, le bétonnage qui a pris le pas sur la verdure légendaire de l’endroit est source d’irritations. Pareillement, le marché de Vacoas, très connu dans tout le pays, et qui est opérationnel les mardis et vendredis, a été sérieusement impacté par les travaux pour permettre le passage du métro. Et mérite, du coup, un sacré coup de neuf ! Le nombre d’étals a été réduit de manière conséquente, contraignant ainsi de nombreux opérateurs à travailler sur les côtés du marché, et souvent dans l’illégalité.
Un autre problème majeur des citadins de Vacoas-Phoenix : le service de voirie ! Les prestations qui ont été, un temps, fournies par la municipalité et qui, depuis plusieurs années maintenant, ont totalement disparu. D’abord, le manque de poubelles dans les lieux publics, les arrêts d’autobus, le long des trottoirs, entre autres. Dans la même veine, l’absence de nettoyage des rues, avec l’amoncellement des feuilles séchées qui pourrissent aux quatre coins des deux villes, à même les rues, tant dans les quartiers résidentiels que dans les axes principaux. Quant au service de ramassage d’ordures, une communication a circulé auprès des citadins, pas plus tard que cette semaine, leur signalant que désormais les camions ne passeront qu’une fois par semaine, tandis que ce service était effectif sur une base bihebdomadaire pendant longtemps, et qu’il est attendu de chaque citadin qu’il sorte sa benne ce jour-là. Sans aucune mention spécifique quant à un horaire quand passeront les camions, ce qui « agace » bon nombre d’habitants, les bennes pouvant être source de désordres causés par des chiens errants.
Les routes en sale état, mal éclairées, les trottoirs cassés qui sont la cause de bien d’accidents pour les piétons, et les terrains en friche et abandonnés donnent également du fil à retordre ici. De même, est pointé du doigt le manque de sécurité car il n’y a pas assez de policiers visibles tant à pied que pour ce qu’il est des patrouilles dans les régions habitées où, très souvent, les victimes sont des seniors. Par incidence, le nombre de jeunes et moins jeunes toxicomanes – qu’il s’agisse de drogues de synthèse, de brown sugar et d’autres substances -, ne cesse de croître dans plusieurs quartiers de la périphérie de Vacoas-Phoenix inquiète la majorité des citadins.
Parmi les propositions pour donner un nouveau coup de boost aux villes sœurs : la redynamisation des activités sportives et récréatives, avec la tenue suggérée de tournois intervilles et interquartiers, des festivals thématiques – culinaire, artistique -, la transformation d’un axe principal des villes en rues piétonnes le temps de certaines activités saines, alliant sports et détente, entre autres.
Dans la même veine, bien que les villes de Vacoas-Phoenix soient dotées de plusieurs jardins et espaces verts, les habitants souhaitent une remise en état de certains de ces lieux, laissés à l’abandon et mal gérés depuis plusieurs années. Villes où cohabitent employés de bureaux et ceux qui ont fait de l’agriculture leur gagne-pain, ici les citadins aspirant à des distractions alliant convivialité et respect de la nature, tout en privilégiant de vraies valeurs et des principes afin d’offrir à leurs enfants un avenir bâti sur des fondements solides.