Vers une citoyenneté plurielle plus riche

En démocratie, comme chacun le sait, les citoyennes et les citoyens sont invités périodiquement à exercer leur droit de suffrage. Cette année, ils auront le droit de le faire à deux reprises, et puis viendront les élections régionales en 2015 et la présidentielle en 2017. En dehors de ces moments particuliers et symboliques où les citoyens participent ensemble à la conduite de la « chose publique » (la res publica) et au pouvoir, la vie politique reste entre les mains de quelque uns. Est-ce que le rôle de citoyen se réduit à la participation électorale ?
Dès l’aube de la démocratie, la notion de participation est liée à celle de la citoyenneté. Aristote ne disait-il pas que « le citoyen au sens strict, aucun caractère ne le définit mieux que la participation à l’exercice des pouvoirs de juge et de magistrat » (Politique, LIII, ch. I). Ce droit à prendre part aux affaires publiques – les non-nationaux ne le possèdent pas -, est resté depuis le trait qui caractérise le mieux la citoyenneté. Mais cette capacité d’exercer les droits liés à la participation politique n’est qu’une des dimensions de la citoyenneté. Et le droit électoral à lui seul n’épuise pas les droits politiques.

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