VOL DE BIJOUX : L’accusé acquitté grâce à son complice

Salim Dostmohamed, un bijoutier de 27 ans, avait été accusé de knowingly receiving jewellery by means of larceny à la Cour criminelle intermédiaire de Port-Louis, devant la magistrate Niroshini Ramsoondar. Son complice, Mohamed Nazim Jeelabeen Pierre, aurait dans sa version des faits disculpé le bijoutier.
Le complice avait été désigné comme témoin de la poursuite et en premier lieu avait identifié l’accusé comme l’acheteur des bijoux qu’il avait volé. L’accusé atteste dans sa déposition que Mohamed Pierre s’est présenté devant lui en janvier 2010 pour lui acheter des bijoux volés dont deux bracelets en or, une paire d’anneaux en or et une chaîne en or. L’accusé avait identifié les bijoux, déclarant qu’ils étaient des faux et avait refusé de les acheter car il était sûr qu’ils étaient volés. L’accusé a aussi déclaré qu’il avait reçu des menaces de Mohamed Pierre selon lesquelles si ce dernier devait être arrêté il l’impliquerait dans cette affaire. L’accusé était représenté par Me Jaddoo et avait plaidé non coupable. Mohamed Pierre avait déjà été jugé coupable du vol de ces bijoux et lors de sa déposition à la police, il avait déclaré qu’il les avait bien vendus à l’accusé. Cependant, lors de sa version des faits devant la Cour, le voleur de bijoux avait déclaré qu’il avait vendu ces bijoux à une personne qu’il avait rencontrée sur la route et que l’accusé n’avait rien à voir dans cette affaire, que sa déposition à la police n’était pas correcte et qu’il avait été forcé par la police à dénoncer l’accusé comme l’acheteur. Le cas de Mohamed Pierre, le complice dans cette affaire, entendu comme témoin pour la poursuite, est une pratique autorisée à la Cour si ce dernier a déjà été jugé pour son délit. Le coupable peut donc donner sa version des faits tout en restant crédible aux yeux de la Cour. « Whilst it was undesirable to try to say what must be done in every case, because circumstances are so infinitely variable, in principle the prosecution must be careful before deciding to call as a witness an accomplice who is a participator in the crime of which the defendant is accused. Ordinarily, this should not be done without a clear indication from the accomplice that he is willing to give evidence. » La magistrate Niroshini Ramsoondar a donc donné gain de cause à l’accusé qui a été acquitté de la charge de knowingly receiving jewellery by means of larceny retenue contre lui.

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