VOL À L’ARRACHÉ : Erreur sur la personne, le présumé voleur acquitté

Le procès intenté à un homme accusé de vol sur la voie publique a connu son dénouement mercredi. La magistrate Padmini Mauree, siégeant en Cour de Rose-Hill, a accordé le bénéfice du doute à l’accusé, trouvant qu’il avait un alibi fiable le jour des faits et qu’il n’y avait aucune preuve démontrant qu’il y avait eu une confrontation entre l’accusé et la victime à la police.
Il était reproché à l’accusé d’avoir, le 6 juillet 2009, à Sodnac, arraché le sac d’une femme dans la rue, alors qu’il était à motocyclette. Le sac contenait notamment un portefeuille, des cartes bancaires, un téléphone portable et une somme de Rs 1500. Il avait plaidé non-coupable. La femme, qui s’était débattue lors du vol, avait indiqué dans sa déposition qu’elle avait, en une fraction de secondes, pu voir le visage de l’accusé qui ne portait pas de casque intégral. Cependant, elle n’avait pu noter la plaque d’immatriculation de la motocyclette quand l’accusé a pris la fuite. Toutefois, le lendemain, elle s’est rendue à Sodnac pour refaire sa carte bancaire et a remarqué qu’un homme, qui se trouvait sur un arrêt d’autobus non loin d’elle, ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’homme qui lui avait volé son sac la veille. Elle avait appelé un officier de police qui se trouvait tout près pour lui raconter l’incident. Le policier avait informé l’accusé qu’une femme l’avait reconnu comme étant le voleur de son sac à main et l’avait emmené au poste de police alors que ce dernier avait nié les faits, affirmant qu’il y a erreur sur la personne. L’accusé avait demandé qu’une parade d’identification soit effectuée. Or, le main enquiring officer dans cette affaire devait déclarer en Cour que la plaignante avait identifié l’accusé comme étant le voleur lors de la parade d’identification.
Comme alibi, l’accusé devait attester que le jour des faits allégués, il se trouvait à des funérailles à Riche-en-Eau avec plusieurs membres de sa famille qui pouvaient confirmer son alibi. Il était rentré chez lui tard dans l’après-midi ce jour-là. Le main enquiring officer devait concéder que la police n’avait pas enquêté sur le fait que la plaignante s’était bien fait voler les objets susmentionnés et a ajouté que l’alibi de l’accusé avait été confirmé. De plus, les objets volés n’avaient pas été retrouvés.
Dans son jugement, la magistrate Mauree devait trouver qu’il y avait plusieurs éléments qui pesaient en faveur de l’accusé, dont le fait que la police s’est fiée uniquement aux allégations de la plaignante sans vérifier ses preuves. De plus, il n’y avait pas de dépositions signées à la police attestant qu’il y avait bien eu une confrontation entre l’accusé et la plaignante dans laquelle elle aurait confirmé l’identité de son agresseur. Elle a ajouté qu’une identification en Cour après une affaire datant de 5 ans ne suffisait pas pour rendre un verdict de culpabilité. La magistrate a en outre pris en considération l’alibi de l’accusé qui a été confirmé en cour par sa concubine. Elle a conclu que la plaignante l’avait sans doute confondu avec quelqu’un d’autre ce jour-là et a ainsi abandonné les charges portées contre lui.

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