Wakashio : Un hôtel transformé en QG de Salvage Operation

Des dispositions en conformité avec le protocole sanitaire contre la COVID-19 en place pour l’arrivée des équipes de Salvors étrangers

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L’équipage du vraquier en détresse soumis à des tests PCR par la Santé hier

Le Platform Supply Vessel Stanford Hawk attendu de La Réunion avec, à son bord, des équipements anti-pollution

Les consultations de haut niveau se poursuivant en marge des préparatifs du Refloatation Plan du Wakashio, vraquier battant pavillon panaméen et long de 300 mètres, les détails pour la mise en place du QG de la Salvage Operation ont été élaborés. A l’hôtel du gouvernement, qui assure le monitoring de la mise à exécution du renflouage de ce cargo, avec 3 800 tonnes de mazout dans ses réservoirs, on réaffirme qu’aucune dérogation au protocole sanitaire de COVID-19 n’est envisagée, notamment avec l’arrivée des sauveteurs de l’étranger. D’ailleurs, le capitaine Lars Tesrnar, spécialiste en la matière, a été recruté en tant que Special Casualty Representative (SCR) de ces opérations. Il est attendu incessamment à Maurice à bord du Platform Supply Vessel Stanford Hawk, venant de La Réunion, avec, à son bord, des équipements anti-pollution.

L’une des premières décisions agréées entre les différentes parties engagées dans la Salvage Operation est qu’un établissement hôtelier doit être identifié pour être transformé en QG pour les besoins de renflouage et de remorquage du Wakahio. Tout semble indiquer que des hôtels situés dans la partie sud-est de l’île pourraient être privilégiés à cet effet, même si aucune décision n’a été entérinée hier soir. Cette étape devra obtenir l’aval du ministère de la Santé et du Main COVID-19 Committee. « The hotel would also be the operational base of the salvors », s’appesantit-on dans les milieux autorisés.

Les autorités sanitaires ont d’ailleurs décidé hier des étapes du protocole sanitaire applicable à l’arrivée de l’équipe de sauveteurs à bord du remorqueur pour assister le navire et l’équipe de gestion des sauveteurs qui coordonnerait l’opération depuis la terre ferme. Les sauveteurs participant à la Salvage Operation subiront des tests COVID-19 à leur arrivée et se rendront directement sur le Wakashio sans aucun contact avec la population. Le Clearance du ministère de la Santé était attendu pour que la Salvage Management Team soit mise en quarantaine dans un hôtel, d’où elle travaillera jusqu’à ce que la quarantaine soit terminée. Après quoi elle pourra être autorisée à se déplacer vers le Wakashio.

En parallèle, l’agent désigné des propriétaires, Okiyo Maritime Corporation, et des sauveteurs, Rogers Shipping Ltd, continue de compiler des informations pour une soumission au comité de coordination en ce qui concerne l’état du navire, y compris tout dommage qui pourrait être identifié, la vérification de tous les réservoirs et tout dommage éventuel au gouvernail et à l’hélice du vraquier Wakashio.

Le round d’observation effectué hier par l’équipe de la Shipping Division, menée par le responsable de ce département, Enrico Donat, a conclu que le vraquier est stable et que la coque n’est pas en train de percuter les récifs. On a noté hier que le “Forepeak” du navire perd de l’eau par rapport à son état initial et que le niveau d’eau a baissé dans 11 des réservoirs. De même, les dommages provoquant la pénétration d’eau dans la salle des machines ont été identifiés avec, pour origine, un tuyau cassé. Selon les informations obtenues de sources avisées de cette Salvage Operation, des réparations ont été entreprises et il n’y a plus d’infiltration à ce niveau. Il a été signalé aux autorités hier que le navire ne pompait aucune eau pétrolifère de la salle des machines vers la mer.

D’autre part, deux officiers du ministère de la Santé ont été transportés hier après-midi par l’hélicoptère de la police à bord du Wakashio pour effectuer des tests PCR sur les 20 membres d’équipage afin de confirmer qu’ils ne sont pas atteints de COVID-19. Les échantillons ont été envoyés pour analyses au laboratoire de Candos. Les résultats sont attendus dans les prochaines heures. « Si les résultats sont négatifs, des éléments de la National Coast Guard et de la Special Mobile Force monteront à bord pour un premier constat », confie-t-on du côté de la Police Mobile Command Post de Blue-Bay.

Entre-temps, des bateaux de la NCG effectuent des patrouilles régulières aux alentours du vraquier pour confirmer qu’il n’y a aucune fuite d’huile. « Ce matin encore, nous n’avons rien remarqué d’anormal en mer », nous indique notre source. Idem du côté du parc marin de Blue-Bay, où la NCG a étendu le périmètre couvert par des “sea-booms”, qui est passé de 200 mètres à 280 mètres.

En ce qui concerne l’exercice de plongée qu’envisageait la SMF pour un constat de l’état de la coque du Wakashio hier, il n’a pu avoir lieu en raison de l’état de la mer. « Notre équipe était déjà équipée pour la plongée, mais le courant est assez fort dans la région. Vag pe kraz ar bato-la. Li bien danzere pou nou bann plonzer », indique notre interlocuteur. Ce dernier avance que la SMF a attendu jusqu’à l’après-midi pour une tentative de plongée, mais qu’en raison des conditions météorologiques, cette option a finalement été abandonnée pour le moment.

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