XAVIER-LUC DUVAL : « Six budgets pour devenir une “high income nation” »

Présentant son budget Xavier-Luc Duval a observé que trois-quarts du chemin menant vers une high income nation a été accompli. Cet objectif pourra être atteint durant les six prochains budgets, a-t-il prévu. La lecture du budger, avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances jouant à fond la carte de l’Empowerment à tous les niveaux, a duré un peu plus de deux heures et trente minutes avec l’énumération de 302 mesures budgétaires.
Pour le ministre des Finances, le budget 2014 est en ligne avec les attentes des personnes les moins fortunées et les plus vulnérables. « Il y a encore des familles vivant dans la pauvreté absolue. Elles représentent moins de 2 % de notre population parmi les plus pauvres dans le monde. Mais nous ne pouvons ignorer leurs difficultés. Ils attendent que le gouvernement démontre de la compassion et les aide à améliorer leur vie. Le budget 2014 répond à ces espérances de manière positive. Il crée l’espace nécessaire qui apportera la prochaine vague de prospérité. »
Passant en revue l’économie internationale, Xavier-Luc Duval a observé que les pays du BRICS, qui sont des pays émergents, ont réalisé une performance en deçà des attentes. La croissance économique en Inde a été de 3,8 % au lieu de 6 %, celle de l’Afrique du Sud a été de 3 % au lieu de 2 %, celle du Brésil de 4 % au lieu de 2,5%, et celle de la Russie de 1,5% au lieu de 3,8 %. Ce qui a poussé le FMI à revoir ses prévisions de croissance de l’économie mondiale à 2,9 %. Les prévisions concernant le volume du commerce mondial sont passées de 4,5 % à 2,9 %.
Sur le plan local, la croissance économique est estimée à 3,2 % pour cette année. Tous les secteurs connaissent une expansion sauf la construction. L’inflation est estimée à 3,6 %, le taux de chômage à 8,3 %. Les investissements représentent 21,2 % du PIB alors que les investissements directs étrangers doivent atteindre Rs 10 milliards. Les réserves en devises étrangères sont estimées à 27,6 % du PIB. Le déficit de la balance commerciale est tombé à 9,9 % du PIB. De plus, le budget enregistrera un surplus record de Rs 16,8 milliards.
Le marché boursier reste très résilient avec une croissance de 18 % depuis le début de l’année
Le ministre des Finances a observé que l’accent a été mis durant l’année écoulée sur le soutien des industries et la protection des emplois. De plus, il y a eu un plus grand accord entre la politique monétaire et la politique fiscale.
Le ministre des Finances a observé par ailleurs que Maurice s’est avérée être le pays le plus compétitif d’Afrique « toutefois, nous ne comptons pas regarder dans le rétroviseur mais avancer, créer une île Maurice meilleure ».
Poursuivant son analyse de l’économie locale, Xavier-Luc Duval a observé que le déficit budgétaire est estimé à 3,7 % cette année, dont 97 % est dû aux investissements gouvernementaux. La dette publique est estimée à 54,8 % du GDP. L’objectif est d’atteindre 50 % en 2018.
Xavier-Luc Duval estime qu’il existe des signes de reprises dans les économies avancées. Il prévoit que la croissance économique à Maurice devrait atteindre 4 % en 2014. « Aussi longtemps que la situation internationale sera imprévisible, nous insisterons sur la croissance économique. Ce sera une croissance pour la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, l’amélioration du pouvoir d’achat, l’amélioration du niveau de vie de la population son “empowerment”. De plus, le gouvernement sera en mesure d’investir davantage dans la santé et dans l’éducation des enfants, de payer des allocations plus élevées aux personnes âgées, d’améliorer le système de bien-être social, de poursuivre les programmes comme les subsides et permettre à tous d’avoir une meilleure qualité de vie. »

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