XLD : « La démission du PMSD a empêché l’emprisonnement des leaders du PTr »

Xavier-Luc Duval a maintenu que si le Parti travailliste et ses leaders sont encore en place, c’est parce que le PMSD avait démissionné du gouvernement. Il participait mardi à une réunion nocturne à Pellegrin en compagnie d’Arvin Boolell et de Rama Sithanen, après avoir passé l’après-midi à faire du porte-à-porte dans plusieurs quartiers de Quatre-Bornes dont la Résidence Saint-Jean et la Cité Père Laval.

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Xavier-Luc Duval a rappelé que le PMSD avait quitté le gouvernement parce que ce dernier voulait remplacer ce que le pays a de plus sacré dans le cadre de la justice à Maurice. « Il voulait remplacer le DPP par une commission composée de personnes nommées par le Premier ministre d’alors, sir Anerood Jugnauth. » Et de souligner que « tous les membres de l’opposition auraient été emprisonnés ». Il a rappelé que par la même occasion le gouvernement voulait arrêter le DPP, qui se trouve être le frère d’Arvin Boolell. « Si ce dernier s’en est sorti, c’est grâce à la justice », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Si aujourd’hui nous avons encore le PTr avec ses chefs, c’est parce que le PMSD a démissionné du gouvernement. Ils voulaient remplacer le DPP par une Prosecution Commission. Nous l’avons fait pour le pays », a-t-il dit.

Le leader du PMSD a affirmé qu’il était arrivé à cette conclusion grâce à l’expérience du passé. « Nous avons beaucoup souffert dans le cadre l’affaire Azor Adélaïde. Gaëtan Duval avait été arrêté sur la base du témoignage d’un récidiviste. C’est Satcam Boolell qui avait alors exercé une forte pression qui a mené à sa libération », a-t-il dit. Xavier-Luc Duval s’est ensuite appesanti sur le chômage qui touche 25% de jeunes et le problème de la drogue qui fait des ravages parmi ces derniers. Il a insisté sur la nécessité que les victimes de la drogue soient considérées comme des malades et a souligné l’importance de la prévention, de la réhabilitation et de l’éducation « afin de venir en aide aux victimes » qui doivent être considérées comme des malades, « et non pas comme des criminels ».

Arvin Boolell est lui aussi revenu sur la démission du PMSD du gouvernement afin d’expliquer pourquoi il faut voter pour les trois candidats de l’Alliance nationale et de ne pas se laisser tenter par ceux qui réclament un vote de sympathie. « Xavier-Luc Duval n’avait pas pris en compte les intérêts d’une communauté ou d’une autre lorsqu’il a démissionné du gouvernement. Il voulait défendre l’intérêt public indépendamment des communautés et des religions. Si pas ti ena Xavier-Luc Duval avec lalwa ki zot ti pe prezante, ti kapav aret tou dimounn. Xavier inn tir lakord pandi dans ou likou san fer diferans »,                                                                                   a-t-il dit. « Avec l’adoption d’un Prosecution Commission Bill, même si le DPP considérait qu’il n’y avait aucune raison pour vous poursuivre, une Commission aurait pu reprendre l’affaire et décider s’il faut poursuivre la personne ou pas avec tous les risques que cela comporte en termes de partisanerie », a-t-il dit.

Pour sa part, Rama Sithanen a estimé que le gouvernement doit être sanctionné en raison de l’ampleur qu’ont prise la fraude et la corruption depuis 2014. « On n’a jamais vu autant de personnes être accusées de fraude et de corruption », a-t-il dit en observant que les dossiers qui ont été confiés à l’ICAC sont restés dans des tiroirs. Et de mettre en exergue que « le nombre de victimes de drogue a augmenté considérablement ». Par ailleurs, l’ex-ministre des Finances a également dénoncé le « favoritisme et le népotisme pratiqués par le gouvernement » sans compter que les institutions ont été dévalorisées, dit-il. Au chapitre de l’emploi, Rama Sithanen a estimé que le gouvernement n’a créé que 13 000 emplois en cinq ans alors que l’ancien gouvernement avait généré quelque 10 000 postes chaque année. Il a avancé que non seulement le secteur sucrier mais également les secteurs manufacturier, des services financiers et touristique sont en difficulté. Et celui-ci d’invoquer que rien n’a été fait pour promouvoir l’économie bleue et l’économie circulaire. Et ce, avant d’annoncer qu’un gouvernement de L’Alliance Nationale accordera de l’importance à la formation et à l’éducation des jeunes ainsi qu’aux PME.

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