Vivre la Pâques durant le confinement…

Mon plus beau jour de Pâques

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MONIQUE LAVÉNÉRABLE

Confinement oblige…

Lors du parcours menant à la fête de Pâques

Entre les quatre murs de ma maison

Les souvenirs d’un passé lointain en cette saison

Me ramènent, assise sur le banc de ma classe de littérature

Interpellée jadis par « La Peste », roman existentialiste

Evoquant l’indifférence de ses personnages matérialistes

Qui furent soudain frappés par ce mal ravageur.

Confinement oblige…

L’heure était à une remise en question

Par rapport à ma famille, à mes amis et à toute l’humanité

Rester cloîtré permet de sauver des vies.

Apprendre à vivre cette situation inattendue sans être sidérée

Réapprendre à renouer les liens

Dans une ambiance tantôt tendue tantôt détendue.

Confinement oblige…

Le week-end pascal a été vécu sans fard

Caractérisant ainsi le vrai jeûne dans toute sa simplicité.

L’Église était dans ma maison, en mes enfants, en moi

Au moment du lavement des pieds, en tout émoi

Lors du dernier repas le jeudi saint

Lors du chemin de croix le vendredi saint

Comme le demande le Seigneur avec une ferveur naturelle

Loin des artifices de ce monde temporel.

Confinement oblige…

En ce matin de Pâques sous un soleil radieux,

D’autres souvenirs très doux m’ont ramenée au

présent devant ce spectacle qui s’offrait à mes yeux

En voyant des oiseaux revenus

Survolant gaiement en dansant à l’ombre

Des arbres dont les bruissements des feuilles verdoyantes

Me fredonnent la mélodie d’une vieille chanson

« On est arrivé dans le jardin du ciel… »

Confinement oblige…

Je ne peux que louer Dieu pour tant de merveilles qui me sont offertes gratuitement

Mon cœur frissonne d’espérance

Pour ce Dieu invisible aux yeux du monde

Mais visible dans le cœur de ceux qui l’accueillent

En ce temps pascal, nous devons nous rappeler la résurrection du Christ.

Il a vaincu la mort et il vaincra le mal qui touche l’humanité.

Soyons joyeux en ce moment de détresse

OCÉANNE MOLLET

Depuis le 20 mars 2020, l’île Maurice entière est en confinement, à cause de la pandémie du Covid-19. Inutile de se mentir, pendant ce temps de quarantaine, nos 24 heures sont bel et bien à nous. Ainsi, pour meubler ce temps précieux et pour rester connecté avec le Seigneur pendant ce temps de carême, il était prépondérant qu’on trouve un moyen pour prendre goût à la parole de Dieu. De ce fait, tout au long de notre cheminement vers Pâques, nous avons pu approfondir notre foi à travers tous ces programmes proposés en ligne tels que les louanges, les messes et les chapelets. Durant ce week-end de Pâques, un peu particulier cette année, nous avons pu comprendre et participer, d’une manière bien profonde, à la gloire de la résurrection de notre Seigneur grâce à la technologie.

Afin d’accueillir le Christ ressuscité avec joie dans notre maison, le grand ménage a bien eu lieu le Samedi Saint et on a aussi à respecter des moments de silence pendant la journée afin de se préparer intérieurement pour la célébration de la plus grande fête chrétienne qu’est Pâques. Après nous être munis de nos lanternes, nous avons ensuite assisté à la messe présidée par le Cardinal Maurice Piat à 20h sur la MBC. D’autre part, il faut avouer que lors de cette veillée pascale, on a pu ressentir la présence du Christ et son amour pour nous. Le lendemain matin, à la première heure, on a préparé le petit-déjeuner qu’on a ensuite pris en famille. Autre point à soulever, ce temps de confinement a fait que nous nous rapprochions un peu plus des autres membres de la famille. En effet, nous nous sommes tous connectés via Messenger et nous avons pu partager, virtuellement bien sûr, un bon déjeuner en famille.

Tout bien considéré, il est vrai que nous traversons une tourmente planétaire et l’isolement qu’elle a engendré a confronté plusieurs personnes au vide. Mais je pense que nous ne sommes pas seuls dans la tempête, qu’il existe quelqu’un prêt à traverser tous ces tumultes avec nous. Son nom est Jésus. Oui, ce même Jésus ressuscité qui est signe d’espérance et qui est plus fort que la mort. De ce fait, la famille et moi restons tout de même joyeux en ce moment de détresse et aussi plein d’espoir qu’avec l’aide de notre Seigneur Jésus Christ et aussi toutes les forces de l’ordre, nous allons connaître des jours meilleurs dans peu de temps.

Un moment pour rencontrer Dieu

LOVY ALPHONSE

Au premier abord, le confinement me donne une impression d’enfermement. Il ne s’agit pas d’une punition, mais de protection, je le comprends. Au milieu de cette tragédie mondiale, je cherche un peu de réconfort. Ma famille proche est à mes côtés, c’est déjà ça.

Plus que jamais, j’ai besoin de l’Eucharistie, mais ce n’est pas encore possible.

Alors contrairement à mes habitudes, je regarde les messes du Pape et du Cardinal à la télévision, parfois même sur les réseaux sociaux. Le ton est grave, solennel et touchant. Ce n’est pas un jeu, mais bel et bien une réalité. On fait des prières en famille, on s’adapte. La maison devient le lieu de culte, on adopte quelques rituels comme pour se rassurer.

Fait troublant, le monde entier a l’air d’être sur pause. En effet, la pandémie est à la mesure de la mondialisation économique. Néanmoins, cette pause est nécessaire je le crois. Elle nous permet de nous remettre en question, de revoir nos priorités, de reconnaître l’importance de la vie humaine.

Dépourvu de la frénésie matérialiste et d’autres considérations mondaines, on se retrouve avec soi-même. C’est le moment critique pour rencontrer Dieu, pour naître de nouveau, pour donner un vrai sens à sa vie. Nous savons que Dieu a créé le ciel, la terre, les mers, les animaux et nous les êtres humains, et pourtant, nous sommes en proie au doute. Nous avons souvent du mal à accepter la volonté de Dieu, mais le Christ a déjà vaincu la mort et le mal sur la croix et peut faire l’impossible dans nos vies. La seule condition est la persévérance dans la foi. La résurrection du Christ est la promesse d’une joie incommensurable et du salut éternel.

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