Une vie de femme…

Elle sent un regard peser sur sa personne. Posé avec une certaine curiosité. Elle est assez mal à l’aise sur sa chaise de bureau. Aussitôt qu’elle se retourne, les yeux inquisiteurs se détournent dans le vide. Comme si celle qui la zieute était absorbée par son écran. Plongée dans une profonde concentration.

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Ce manège commence à l’intriguer voire à l’agacer. Elle ne comprend pas et se met à doute d’elle. On scrute peut-être ses imperfections : ou alors, cette gonzesse voudrait lui dire un truc ? Genre une remarque assez désobligeante. Une vacherie sinon une cochonceté. Et elle commence à se faire un film… un long métrage dramatique.

Or, cette chipie cherche simplement à la connaître. Faire un brin de causette, histoire de sympathiser, et la tenir aux faits des derniers petits palabres. Alors pourquoi ne vient-elle pas lui parler ? Ce n’est quand même pas à elle de faire le premier pas… aussi captivante et séduisante que cette nana puisse paraître.

Elle se sent attirée par cette femme. Elle ne peut pas s’empêcher de repenser à son sourire enjoué, le soir dans ses draps rose. Est-ce un début de béguin qui la gagne ? Elle n’en sait trop rien… La coquine lui a fait un clin d’œil. Elle est aux anges ! Les flirts au féminin enchantent cette jeune mauricienne ; à qui la société nie le droit de vivre ses préférences.

Ce droit n’est pas accordé. Pas aux femmes qui s’aiment. Elle s’abstiendra donc de vivre sa si fragile sensibilité, qu’un rien heurte et blesse. Elle se sent lésée. D’autres vivront leur relation en cachette, loin du jugement d’autrui. Certaines braveront avec courage les interdits sociaux. Les entraves au droit d’aimer.

N’est-ce pas aussi un droit de la Femme que de choisir librement avec qui elle souhaite mener sa vie ? Cela me semble fondamental. Nos ami(e)s féministes prendront, avec raison, position contre les injustices faites aux femmes et les infâmes féminicides ce 8 mars. Quid de celles qui s’aiment, tous les autres jours de l’année ?

Ce droit d’aimer est tout bonnement nié dans notre belle démocratie. Est-ce que les

choses évoluent vraiment dans la pensée de nos honorables représentants et dans celle des représentés ? Comment parler de modernité lorsque la mentalité  rétrograde relègue la femme à une position subalterne. Passons à un autre sujet brûlant.

La vie sur Terre arrive au bout d’un cycle. Nous devrons disparaître pour que la planète se régénère. Elle est meurtrie dans sa chair, parce que les hommes l’ont violée et abusent toujours d’elle. On l’exploite, on profite de sa générosité. Ce n’est évidemment pas sans conséquences pour l’humanité.

Nous devons nous préparer à faire face aux dérèglements avant-coureurs du chaos. Une remise à zéro du compteur. En vérité je vous le dis : aimons-nous les uns, les autres pendant qu’il en est encore temps. Car seul l’amour donne sens à l’existence. Seul l’amour donne sens au vécu. Le temps des fléaux est arrivé. Le Coronavirus semble corroborer la prophétie du chaos annoncé…

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