ANNULATION DE LA 6E COURSE: L’erreur du MTC et l’intransigeance malheureuse de la GRA

Les bureaux de la GRA (Gambling Regulatory Authority) au 12e étage de la Newton Tower à Port-Louis étaient illuminés jusqu’à fort tard vendredi. Pour cause : la question de laisser participer ou pas Princes of Thieves dans la 6e course de la 8e journée d’hier était débattue après qu’un élément important a été mis à la disposition de la GRA. Il s’agit, en effet, de la section 5 (i) (Veterinary Treatement) des Directions for Security établies par le Chief Stipe du MTC.
Cette section se lit comme suit: « Elective tests may be requested at the expense of the Stable concerned. Completed application forms must be submitted to the Chief Security Officer such that results are available before declarations. However, elective tests for cortico steroids will close at 9 a.m. on Tuesdays for Saturday meetings and at 9 a.m. on Wednesdays for Sunday meetings ». En clair, il faut comprendre que si un entraîneur décide de faire des Elective Tests sur un de ses chevaux, il doit prendre et compléter la forme d’application auprès du Chef de la Sécurité et  les résultats doivent être disponibles avant les entrées finales (declarations). Mais (however) s’agissant des « Elective Tests » pour les cortico steroids, comme ce fut le cas pour Prince of Thieves, toutes les demandes doivent être faites avant 9h les mardis pour les journées de samedi et les mercredis, même heure, pour les journées de dimanche.
Or, dans le cas de Princes of Thieves, il a été confirmé que l’Elective Test n’a été effectué que mercredi. C’est sur la base de cette information et la campagne de protestation qui a suivi durant toute la journée de vendredi que la GRA a décidé d’agir. Selon les informations de Week-End, la direction de la GRA a cherché, avant toute décision dans cette affaire, un avis légal sur l’interprétation à donner à cette section 5 (i) des Directions for Security établies par le Chief Stipe du MTC. Surtout après que le MTC, par la voix de Benoit Halbwachs, aurait laissé comprendre à la GRA que lui et son Chief Stipe avaient (i) une autre interprétation de ce règlement, (ii) que dans le passé les choses ont toujours été faites de cette façon, et que (iii) il y a un « mistake » dans la manière dont la règle 5 (i) a été rédigée.
« mistake »
Des arguments qui n’ont pas été tenus en compte par la GRA, dont l’avis légal a estimé que s’il y a eu des « mistakes » dans la rédaction des Directions for Security, le MTC aurait dû émettre un communiqué à ce propos pour que les corrections nécessaires soient apportées et que, par ailleurs, le MTC a le devoir de « conduct his licence » selon les directives qu’il a lui-même établies. Dans la foulée, le verdit de la GRA est tombé peu après 20h vendredi statuant au MTC de respecter ses règles et ne pas faire courir le cheval de l’écurie Rousset Prince of Thieves. La GRA a également expliqué dans son courrier qu’en vertu de la Directive 7, les courses avec moins de six chevaux ne sont pas autorisées, sauf pour les épreuves de 50+.
Malgré une vaine tentative de Benoit Halbwachs en vue d’obtenir une dérogation pour tenir The Elytis-IT Distribution For Africa Mauritius Derby Trial Cup, il n’en fut rien. Car à la GRA, on explique qu’une telle décision revenait au conseil d’administration. Malheureusement, pour le bien des courses, la GRA a montré une intransigeance mal placée avec son règlement bidon de limite de partants.
Hier matin, le board des Administrateurs du MTC s’est réuni pour décider si oui ou non il fallait aller de l’avant avec la course principale. Mais une majorité a décidé de ne pas contrer la décision de la GRA.
Reste que cette affaire met encore une fois au grand jour des erreurs du MTC, qui se répètent trop souvent ces jours-ci. Pression, orgueil, perception de politique de deux poids deux mesures. Ces Directions for Security, qui datent de 2013 et donc le rédacteur n’est autre que Ian Paterson, n’ont jamais connu de toilettage. Et si on s’en tient aux propos de Benoit Halbwachs, il y aurait des « mistakes » dans sa rédaction. Il va sans dire que depuis, aucun effort n’a été fait pas la chambre des commissaires des courses pour corriger ses erreurs.
Des erreurs aux lourdes conséquences…

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