« Ave, Cesar! », titre la presse brésilienne

La presse brésilienne ne rendait hommage dimanche qu’au gardien de la Seleçao Julio Cesar, sauveur du Brésil face au Chili, tout en critiquant le jeu brésilien et ses carences en milieu de terrain.
« Ave, Cesar! »: le titre barre la Une du quotidien sportif Lance, en hommage au gardien brésilien dont les deux arrêts lors des tirs a but face au Chili (1-1 a.p.; 3 t.a.b à 2) samedi ont évité de justesse au Brésil une calamiteuse élimination en 8e de finale.
Pour le quotidien O’Globo, les « sauveurs de la patrie » ont été Julio Cesar et la barre transversale qui a repoussé miraculeusement deux tirs chiliens, l’un pendant le match et l’autre pendant les tirs au but.
Mais dans l’ensemble, la tonalité n’est pas tendre. Tous s’accordent à dire que le Brésil a « mal joué ». Sont pointées des carences individuelles: erreur de Hulk sur l’action menant à l’égalisation chilienne, méforme de Dani Alves, perdition d’Oscar sur le terrain, disparition progressive de Neymar.
C’est surtout la faiblesse chronique du milieu de terrain et le style Scolari qui concentrent les critiques et inquiètent.
O’Globo parle d’un Brésil « sans organisation, sans jeu et totalement dépendant de Neymar ».
« Il n’est pas possible de jouer bien, ni de jouer tout court sans milieu de terrain, et c’est pourtant ce que fait la Seleçao depuis le début », écrit l’éditorialiste du journal Fernando Calazans. « On ne peut pas rester avec Hulk à une aile, Oscar à l’autre, et derrière un milieu de terrain vide à la création, avec seulement pour récupérateurs Luiz Gustavo et Fernandinho », poursuit-il.
Et d’ajouter: « La conséquence, ce sont de longs ballons balancés devant. C’est peu pour la Sélection brésilienne, et peu pour gagner la Coupe ».
« Quelle est cette équipe, Felipao? », questionne un commentateur de la chaine ESPN dans un blog: « Où est le milieu de terrain brésilien? Il n’existe pas. Cette équipe insiste dans les connexions directes défense-attaque, comme s’il s’agissait d’un vol sans escale ».
« Le fait est que le Brésil n’a pas de bons joueurs de milieu de terrain. Point final », tranche un commentateur de la Folha de Sao Paulo. « Le football pratiqué par le Brésil peut suffire pour le moment à éliminer les Sud-Américains, même s’il faut en passer par les penalties. Mais il semble bien faible pour affronter l’Allemagne ou la France, probables rivaux en demi-finale ».

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