BADMINTON: La patience a fini par payer…

C’est la première fois de l’histoire que la sélection nationale féminine de badminton se qualifie pour la phase finale de la Uber Cup (championnat du monde par équipes féminines) qui se tiendra à Kunshan (Chine) du 15 au 22 mai prochain. Autant dire que Kate Foo Kune, Nicki Chan Lam et Yeldy Louison n’ont pas eu à forcer, s’imposant facilement par 3 jeux à rien contre les badistes égyptiennes. La patience a fini par payer car cela faisait très longtemps que les joueuses attendaient ce moment. Elles y sont parvenues et ce,  avec la manière.
Elles étaient attendues au tournant et elles n’ont pas déçu vendredi après-midi au centre national de badminton à Rose-Hill. La première à entrer en lice a été Kate Foo Kune, championne d’Afrique en titre, opposée à l’Égyptienne Hadia Hosny. Comme un symbole, c’est la no 1 du continent qui allait ouvrir la voie à ses coéquipières, en l’emportant en deux sets, 21-10, 21-17. « C’est une adversaire que je connais très bien et qui a notamment pris part par deux fois aux JO. C’est également une de mes concurrentes directes pour la qualification olympique et j’avais à coeur de faire valoir mon statut de no 1 d’Afrique », a-t-elle souligné. Nicki Chan Lam (24 ans), actuaire en Grande-Bretagne, a été la deuxième badiste à se mettre en évidence, damant le pion à Menna Eitanany, 21-10 et 21-16. « Je suis très fière de l’équipe et de faire partie de ce groupe qui défendra les couleurs du quadricolore lors de la phase finale », a-t-elle affirmé. C’est Yeldy Louison qui a parachevé la victoire des siens, grâce à son précieux succès contre Doha Hany en deux manches également, 21-14 et 21-11. « C’ est un gros ouf de soulagement pour moi. C’est une pression énorme que d’être la troisième à jouer et rien n’est encore gagné car elles pouvaient revenir à 2 jeux à 1 si j’avais perdu. Mais il n’en fut rien car j’ai bien géré la partie en étant vigilante. Je dois dire que la veille, j’avais très mal joué mais aujourd’hui (vendredi), je suis entrée avec un état d’esprit de conquérante et j’ai cru en moi. Cela m’a permis de me libérer et de retrouver mes automatismes », a indiqué Yeldy Louison qui a tenu à dire un grand merci au Kop Moris pour les encouragements.
Pari gagné pour la sélection féminine qui a réussi l’exploit de demeurer invaincue dans ces qualifications avec un seul match gagné en trois sets. « Nous avons atteint notre objectif. On était attendu au tournant et on a répondu présent. C’est une performance historique pour nous », ont soutenu les filles. Kate Foo Kune est d’ailleurs aux anges. « Les filles n’ont jamais été en mesure de se qualifier pour la phase finale de la Uber Cup. Cela ne s’était jamais produit et ce, depuis ma naissance. Les garçons l’ont fait à plusieurs reprises mais pour nous, cela avait une saveur particulière. Je dois dire également que nous avons une équipe taillée sur mesure avec moi et Nicki Chan Lam qui sont surtout des spécialistes de simple alors que Yeldy et Shaama Aboobakar sont meilleures en double. Je pense que Maurice n’avait jamais eu une équipe féminine aussi forte, capable de jouer les premiers rôles. Le rendez-vous est maintenant pris pour le mois de mai où nous allons donner notre maximum pour faire honneur au quadricolore mauricien pour la phase finale »,nous  a confié Kate Foo Kune.
Pas de bol pour la sélection masculine
La fête aurait été totale si la sélection masculine avait été en mesure de se qualifier mais malheureusement, ils ont trouvé plus forts qu’eux dans les badistes Sud-Africains, qui ont fait preuve d’un réalisme froid pour s’adjuger la victoire. Une défaite qui restera certainement en travers de la gorge des locaux qui avaient déjà subi la loi des Andries Malan et consorts, d’abord une première fois dans le match décisif de la poule A (5-0) mercredi dernier. D’ailleurs, Julien Paul et Aatish Lubah ont été battus tour à tour par les mêmes adversaires, en l’occurrence Jacob Maliekal et Prakash Vijayanath. Le premier s’est incliné sur le score de 21-16 et 21-14. « Ce n’était pas évident et je n’ai pas été en mesure de dicter mon jeu. À chaque fois que je pensais faire la différence, il revenait à la charge . J’estime avoir donné mon maximum face à cet adversaire », a-t-il déclaré.
Par contre, du côté d’Aatish Lubah (20 ans), il y avait beaucoup de frustration après la défaite contre Prakash Vijayanath (19-21, 17-21) car beaucoup d’espoir était placé en lui. En effet, celui qui avait survolé les Internationaux de Rose-Hill, n’a pas eu les épaules assez solides pour renverser la vapeur. « Je pense qu’il a beaucoup plus d’expérience et c’est ça qui a fait pencher la balance en sa faveur. Je ne me considère pas moins talentueux que lui car j’avais les moyens de le vaincre mais je n’ai pas su saisir les occasions. Dans le premier set, à 13 partout, j’avais la possibilité de lui mettre la pression mais c’est à ce moment-là qu’il a été en mesure de casser mon momentum. Cela s’est produit à plusieurs reprises, et il prenait à chaque fois trois points d’avance, ce qui lui permettait de revenir plus fort et de casser mon rythme. Ça fait partie du jeu et je dois l’accepter. Il n’empêche que cette défaite m’accable énormément car j’aurais dû absolument remporter ce match. Peut-être qu’à ce moment là, le dénouement aurait été tout autre »
Christopher Paul, troisième badiste mauricien engagé, aura quant à lui prolongé le suspense en dominant en trois sets très disputé Cameron Coetzer, 21-19, 15-21 et 21-19. Insuffisant toutefois pour pouvoir prétendre à la victoire finale puisque lors de la quatrième partie, en double hommes, la paire Wilhem Viljoen/Andries Malan était beaucoup trop forte, l’emportant facilement en deux sets, 21-12 et 21-15.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -