BOXE — MONDIAUX D’HAMBOURG, 25 AOÛT AU 3 SEPTEMBRE : John Colin convaincu de  rattraper le temps perdu

En 2009 à Maurice, John Colin (-57 kg à l’époque), son illustre aîné Bruno Julie, (-54 kg), médaillé olympique (bronze en 2008), et Olliver Lavigillante (-51 kg), étaient les seuls qualifiés mauriciens aux Championnats d’Afrique organisés au centre national, à Vacoas. À 18 ans seulement, Colin avait décroché le titre de champion d’Afrique, contrairement aux deux autres boxeurs. Depuis, le jeune prometteur a connu des hauts et des bas avant de reprendre du poil de la bête au cours de ces derniers mois, comme l’a indiqué le directeur technique national, le Cubain Roberto Ibanez Chavez. À Cologne en Allemagne — où il est en stage depuis une semaine avant de prendre part aux Championnats du monde à Hambourg (25 août au 3 septembre) — John Colin se veut conquérant. Son objectif : passer le premier tour et garder cette bonne dynamique pour tenter ensuite une qualification aux Jeux olympiques de 2020, à Tokyo au Japon.
Dans exactement cinq jours, John Colin (-60 kg), Jordy Vadamootoo (-56 kg) et Merven Clair (-69 kg) entameront une belle aventure lors des Mondiaux d’Hambourg. Mais avant, c’est vers Cologne que l’Association mauricienne de Boxe (AMB) s’est tournée pour permettre à ces trois boxeurs de peaufiner leur préparation avant d’aller titiller le gratin mondial.
John Colin se veut serein, lui qui, comme l’a si bien dit le DTN, est le plus expérimenté du groupe. À 26 ans, le boxeur compte effectivement plusieurs compétitions internationales dans les gants, dont une participation aux mondiaux de 2009 à Milan, en Italie, puis en 2011 en Azerbaïdjan. Les deux fois, il avait été battu lors des préliminaires.
Profiter du stage
Pour la présente édition, John Colin mettra tous les atouts de son côté pour réussir une belle performance. D’autant qu’il profite actuellement d’un stage de très haut niveau à Cologne en compagnie des qualifiés de différentes nations. « C’est sûr que ce genre de stage ne peut que nous rendre meilleurs, avait-il déclaré avant son départ pour l’Allemagne. Nous aurons la chance de travailler avec différents boxeurs de différents styles et il va falloir en tirer le maximum. L’important est aussi d’emmagasiner le plus possible avant d’abord les Mondiaux ». Car pour John Colin, réaliser de bons mondiaux est une obligation, lui qui est très souvent passé par des moments difficiles.
Tout en étant réaliste quant au niveau de la compétition, John Colin veut y réaliser le meilleur parcours possible. « Physiquement, je me sens très bien, surtout après la préparation dont nous a dispensés Roberto (Ibanez Chavez). C’est quelqu’un qui connaît très bien son métier. Il sait comment nous motiver et comment tirer le meilleur de nous-mêmes. Je sens d’ailleurs avoir beaucoup progressé que ce soit techniquement ou tactiquement. Avec les précieux conseils de Roberto, j’espère pouvoir au moins passer le premier tour. Ce qui sera certainement un bond en avant lorsqu’on considère le niveau de cette compétition », a-t-il fait remarquer.
Commonwealth en tête
Pour John Colin, ces Mondiaux d’Hambourg serviront de tremplin pour d’autres événements majeurs. À l’image des Jeux du Commonwealth de l’année prochaine, à Gold Coast en Australie, où il envisage une qualification. « Ce serait bien si je pouvais me qualifier. Je ferai de mon mieux pour y être, car en tant que sportif de haut niveau, on a toujours envie de disputer des compétitions de cette envergure », a-t-il précisé, tout comme les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo auxquels il rêve d’y participer. Il aura alors 29 ans et, pour lui, ce sera l’âge de la maturité, après une élimination lors des qualifications de 2011 menant aux JO de 2012 à Londres en Angleterre.
Au niveau régional, John Colin espère enfin toucher le précieux métal lors des 10e Jeux des îles de l’océan Indien qu’organisera Maurice dans deux ans. Il avait été médaillé d’argent en 2011 aux Seychelles, puis médaillé de bronze lors des derniers jeux de 2015, à La Réunion. « Je suis de ceux qui sont convaincus que ce n’est qu’à travers le travail qu’on est récompensé. J’ai connu des hauts et des bas pendant la carrière, mais je n’ai jamais baissé les bras. Ce n’est pas maintenant que je compte le faire. Je suis bien dans ma tête et je me sens capable de réaliser de très belles choses », a-t-il conclu.

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