ETATS-UNIS : Howard met le monde à ses pieds

La Belgique venait tout juste de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du Monde de la FIFA™ pour la première fois depuis 28 ans. Mais le premier tweet d’après-match du capitaine des Diables Rouges – âgé de deux mois seulement lorsque Jan Ceulemans, Enzo Scifo et leurs coéquipiers ont brillé lors de Mexique 1986 – était bel et bien destiné à l’un de ses adversaires.
Vincent Kompany n’est pas le seul à avoir salué la performance du gardien américain. Héroïque, Howard a longtemps repoussé l’échéance, réalisant pas moin de 16 arrêts, un record depuis l’arrivée des statistiques en Coupe du Monde. Maigre consolation, il est logiquement devenu le troisième joueur depuis le début du tournoi à être désigné Homme du Match Budweiser malgré la défaite de son équipe.
Les prouesses d’Howard ont fait l’unanimité auprès de ses collègues et des supporteurs des deux camps. Jürgen Klinsmann lui-même n’a pas été avare en compliments – « phénoménal », « remarquable », « incroyable » – à l’égard de son joueur. Le Wall Street Journal a évoqué, de son côté, « l’une des plus belles performances jamais observées de la part d’un gardien ».  
L’Américain de 35 ans a également fait sensation sur Internet. Son nom a ainsi été mentionné 1,8 million de fois sur Twitter pendant la rencontre. Le hashtag #ThingsTimHowardCouldSave (les choses que Tim Howard pourrait sauver) a connu un certain succès, avec de nombreux montages mettant le joueur en scène auprès de dinosaures, du Titanic ou du Soldat Ryan.
Les supporteurs américains sont encore allés plus loin en lançant une pétition officielle à destination de la Maison Blanche pour que l’aéroport de Washington soit rebaptisé du nom de leur nouvelle idole, devenu un trésor national en l’espace d’une soirée.
Le tout dans la défaite
On en oublierait presque que le portier d’Everton, malgré ses arrêts spectaculaires, a terminé dans le camp des perdants. Mais comme l’ont très vite relevé ses coéquipiers et son sélectionneur, les Stars and Stripes n’auraient sans doute jamais vu les prolongations sans le talent d’Howard.
« Il a été formidable ce soir », a confié Michael Bradley à la FIFA. « C’est un joueur très important pour nous, un vrai leader. On se repose beaucoup sur lui. » Les partenaires du milieu de terrain partagent à coup sûr son point de vue. Malgré la déception et toute la fatigue d’un match de 120 minutes indécis jusqu’au bout, tous ont tenu à rendre hommage à leur dernier rempart, dont l’avenir en sélection – il aura 39 ans lors de Russie 2018 – est encore incertain. « Timmy sait que nous lui faisons confiance, c’est un joueur clé de notre équipe », a confirmé à la FIFA Jermaine Jones, l’une des autres stars américaines de Brésil 2014. « Il a réalisé une très grande performance. Je ne peux que lui tirer mon chapeau. »
Le héros s’est également confié à la FIFA, mais sa modestie et sa discrétion ont pris le dessus, le poussant à souligner plutôt la performance de l’ensemble du groupe. « Nous pouvons sortir du tournoi la tête haute », a-t-il déclaré. Le gardien se félicite de l’état d’esprit collectif affiché par les siens. « Nous avons réussi à sortir d’un groupe de la mort avant de faire jeu égal avec la Belgique, l’une des meilleures équipes européennes, qui devrait causer pas mal de problèmes à l’Argentine en quart de finale. Nous avons grandi collectivement, en tant qu’équipe, mais aussi humainement. La fierté l’emporte pour le moment. »
Howard peut effectivement être fier de ce qu’il a accompli.

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