Handisport – Préparation en Afrique du Sud : Les Mauriciens impressionnés par la batterie de tests

Du jamais vu pour les athlètes et certainement très bénéfique, dit-on, en marge de leur participation aux Jeux du Commonwealth à Birmingham

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Jean-Marie Bhugeerathee nommé parmi les quatre entraîneurs responsables de ce camp d’entraînement qui prend fin jeudi à Stellenbosch

Le camp d’entraînement organisé, à Stellenbosch au Cape en Afrique du Sud, prend fin jeudi. L’occasion pour les quatre handisportifs se trouvant sur place de découvrir un modèle de camp d’entraînement qui leur était jusque-là étranger. Cela, dans le cadre de leur préparation en vue des Jeux de Commonwealth, prévus du 28 juillet au 8 août à Birmingham en Angleterre. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont été tous très impressionnés par ce qui a été mis en place par le biais de tests à divers niveaux. L’entraîneur national, Jean-Marie Bhugeerathee, a, lui, eu l’insigne honneur d’être choisi parmi les quatre entraîneurs responsables de ce camp d’entraînement. Il dirige la préparation des sélectionnés africains en fauteuil pour les Jeux du Commonwealth.

« Si j’avais pu profiter, il y a 15 ans de cela, de telles facilités et de ces technologies de pointe, c’est sûr que j’aurais progressé à grand pas et visé plus haut et plus loin », déclare Cédric Ravet. Ses propos sont sans équivoque, lui qui à 36 ans près, disputera les Jeux du Commonwealth prochainement. Ce qui l’a surtout surpris, ce sont les test effectués à divers niveaux, notamment médicaux et physiques. « Je n’ai jamais vu cela en 15 ans de carrière. Passer toute une journée à faire des tests, alors là, j’ai été impressionné ! Sans oublier que nous aurons, la semaine prochaine, un suivi des tests déjà effectués », fait-il remarquer.
Beaucoup de partage

Ce qui a encore surpris Cédric Ravet, c’est le niveau de professionnalisme et les équipements de haut technologie disponible à Stellenbosch. « Il n’y a rien de comparable avec ce qui se fait à Maurice. Si nous voulons vraiment aider les sportifs mauriciens à progresser davantage et à viser plus haut, il nous faudra revoir toute notre structure », avance-t-il. Cédric Ravet ajoute avoir eu l’occasion de faire toute une série de tests sanguins, mais aussi spécifique par rapport à son handicap et le fait de rouler en fauteuil.

« Nous avons aussi effectué tout plein de tests en gymnase et je reste convaincu que cela va grandement nous aider en vue de notre participation aux Jeux du Commonwealth. Mon objectif est d’ailleurs de monter sur le podium et avec ce gros plus, je pense pouvoir me donner à fond pour y parvenir », souligne-t-il.

Pour sa part, Jean-Marie Bhugeerathee a été nommé responsable de la préparation des para-athlètes en fauteuil. Une nomination qui, dit-il, s’est faite sur la base des performances mauriciennes réalisées sur le plan mondial. « Nous sommes une cinquantaine d’entraîneurs et je ne m’attendais surtout pas à faire partie des quatre responsables choisis par les organisateurs. C’est définitivement une grande fierté et une très belle reconnaissance par rapport au travail effectué et aux performances réalisées par mes athlètes », déclare-t-il. L’entraîneur national responsable des athlètes souffrant d’une déficience physique, mais aussi intellectuel, a même eu l’occasion de participer à une causerie en présence de la centaine de qualifiés et entraîneurs présents.

Selon lui, cela a été une très belle expérience, puisqu’il y a eu beaucoup d’échanges visant à faire progresser davantage le handisport africain. Beaucoup d’accent a aussi été mis sur les valeurs, dont le respect de l’autre. « Nous avons été appelé à partager notre expérience et même nos petits secrets, afin d’aider à rendre les athlètes africains encore plus performants. J’ai pas hésité à le faire dans l’intérêt du handisport africain. C’est du reste dans le partage qu’on parvient à viser plus haut. Ne faut-il pas oublier que derrière chaque grosse performance, il y a d’abord le travail de l’entraîneur, mais surtout l’expérience acquise auprès de son prédécesseur. Voir un jour un athlète d’un entraîneur, que nous avons aidé, battre un record du monde est une grande fierté », fait remarquer Jean-Marie Bhugeerathee.

Pour ce qui est du camp d’entraînement, l’entraîneur national abonde dans le même sens que Cédric Ravet. « Sincèrement, j’ai été agréablement surpris en découvrant ce qui a été programmé. C’est complètement différent de ce que j’avais connu il y a plusieurs années de cela au Sénégal. Cela démontre à quel point la technologie de haute préparation a progressé. L’objectif étant de mettre l’athlète dans les meilleures conditions avant d’aborder une compétition de très haut niveau. Je suis très satisfait et surtout très content pour mes athlètes », fait-il ressortir.
Cap sur la Suisse samedi prochain

Pour ce qui est de la batterie de tests réalisés, Jean-Marie Bhugeerathee se dit convaincu que ses athlètes, aussi bien que les autres qualifiés africains, en profiteront pleinement à Birmingham. « Nos athlètes ont effectué des tests de haut niveau et cela n’a rien de comparable avec ce qui se fait à Maurice. Ces tests médicaux, physiques et psychologiques sont suivis par des professionnels et c’est cela qui fait toute la différence », explique-t-il. L’entraîneur national ajoute que tous les points faibles relevés sont aussitôt transmis aux entraîneurs, afin que débute un travail en conséquence.
À noter que la tenue de ce camp d’entraînement a été rendue possible grâce au Commonwealth Games Foundation par le biais du programme de développement GAPS (Gather Adjust Prepare Sustain). Hormis Cédric Ravet, Noemi Alphonse, Anaïs Angéline et Mehfooz Ozeer, tous souffrant d’une déficience physique, participent aussi à ce camp d’entraînement. Contrairement à Rosario Marianne — athlète souffrant d’une déficience visuelle — qui, selon Jean-Marie Bhugeerathee, la candidature n’a été retenue par les organisateurs.
Soulignons que la délégation mauricienne rentre à Maurice vendredi soir avant de remettre le cap sur la Suisse le lendemain, dans la soirée toujours. Roberto Michel, souffrant d’une déficience physique et roulant en fauteuil, rejoindra le groupe qui participera du 26 au 29 mai à deux compétitions à Notwill dont le Grand Prix de Suisse. Des compétitions de très haut niveau avec la participation des champions paralympiques et autres recordmen et recordwomen du monde en fauteuil.

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