JUDO — LA FMJ N’AYANT TOUJOURS PAS DE COMITÉ: Le MJS remet en place le caretaker committee

Le ministre de la Jeunesse et des Sports a décidé d’appliquer à nouveau la section 9 (c) (i) (ii) de la Sports Act dans le cas de la Fédération mauricienne de Judo (FMJ). Selon nos informations, depuis la semaine dernière Stephan Toussaint a utilisé les pouvoirs que lui confèrent les dispositions de la Sports Act 2016 pour ne pas permettre à la FMJ de disposer d’un comité directeur en bonne et due forme et, dans la foulée, s’assurer que cette fédération fonctionne en toute autonomie. En appliquant cette section controversée de la loi pour permettre au caretaker committee, présidé par Gérard Réquin et ses deux assesseurs (Kaysee Teeroovengadum et Leena Dooboree), de continuer à fonctionner, le ministre vient tirer un certificat d’incompétence non seulement contre ce comité, mais aussi contre lui-même en tant que ministre des Sports.
Que réalisera de nouveau ce caretaker committee de ce qui n’a pas été accompli durant ces trois derniers mois?? La réponse à cette question devrait être « rien », vu que le tri entre les clubs éligibles et non éligibles avait été achevé, les élections au niveau régional avaient été complétées dans trois régions sous la houlette de Gérard Réquin et son équipe, la date de l’Assemblée générale élective avait été fixée, les comptes de la fédération avaient été inspectés, des anomalies avaient été notées et, selon nos informations, la police et toutes les instances appropriées ont été averties. Selon la formule consacrée, l’enquête est en cours.
Un gros flou persiste
D’où notre question de départ. Pour l’heure, personne ne semble avoir une réponse. Interrogé, un haut officiel du ministère de la Jeunesse et des Sports a laissé comprendre que le retour du président du Comité Olympique Mauricien (COM) était attendu (Philippe Hao Thyn Voo est rentré à Maurice ce vendredi dernier) pour décider de la marche à suivre. Quelle marche et surtout quelles actions sont à prendre pour que les judokas ne soient pas davantage pénalisés et que la médiocrité ne continue pas s’étaler dans l’encadrement de l’équipe nationale.
Rien, absolument rien. Nos appels téléphoniques d’hier après-midi au président du caretaker committee se sont avérés vains. Le flou persiste plus que jamais dans ce dossier. D’autant que l’excuse évoquée pour ne pas organiser l’AG élective du 29 avril dernier— selon lesquelles les élections régionales organisées par le même caretaker committee, présidé par Gérard Réquin, se sont déroulées sur une base « communautaire » — ne tiennent pas la route.
L’UAJ à la rescousse
Selon les informations que Week-End a pu glaner, il y aurait une demande pour qu’une enquête internationale soit instituée, avec la contribution l’Union Africaine de Judo (UAJ). Cette enquête concerne surtout la question de malversation de fonds dont est suspectée la FMJ dans le cadre de l’organisation de l’Africa Judo Open. L’UAJ sera appelée à confirmer auprès des fédérations, dont leurs athlètes ont participé à cette compétition, les fonds qu’elles ont payés. Un exercice qui pourrait prendre du temps… beaucoup de temps serait-on tenté de dire. D’où la question pour savoir si le ministre Stephan Toussaint peut se permettre une telle situation, alors que cette discipline est en lice pour les 10e JIOI à Maurice?? Ne serait-il pas plus simple de permettre à une fédération de fonctionner indépendamment de toute enquête, internationale ou policière, en cours??
Ni Gérard Réquin ni ses assesseurs n’ont la compétence d’organiser le judo à Maurice. Comme la si bien dit la présidente du Comité Régionale de Port-Louis Ginette Marianne, « il faut rendre à César ce qui appartient à César ». Autrement dit, il faut rendre le judo mauricien aux judokas. Lors d’un point de presse tenue la semaine dernière, elle et son équipe ont déploré le fait que le caretaker committee n’est pas allés jusqu’au bout de sa logique. « Nous n’avons pas été informés de la décision d’annuler les élections du 29 avril. Pourquoi cette décision et surtout pourquoi a-t-elle été prise sans nous consulter?? », s’est demandée Ginette Marianne.

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