KICK-BOXING : Fabrice Bauluck, l’aboutissement des années de travail

Aux petites heures du matin, dimanche dernier, Fabrice Bauluck décrocha le titre de champion du monde chez les moins de 54 kg après sa victoire face au Turc Mahmutr Erdem. Une victoire méritée pour celui qui symbolise tout le kick-boxing mauricien depuis son premier titre mondial chez les juniors en 2004, en Italie. Depuis, il n’a cessé de progresser et ce titre de champion du monde senior est le fruit de sa persévérance, son humilité et surtout sa détermination. Content d’avoir retrouvé les siens, mercredi, Fabrice Bauluck dira à Week-End que ce titre est « l’aboutissement des années d’efforts et de sacrifices. « 
Il n’a pas déçu ceux qui ont toujours cru en lui, en particulier les membres de la Fédération mauricienne de Kick-Boxing et des Disciplines Assimilées (FMKBDA) qui attendaient ce titre depuis 14 ans. 14 ans depuis que cette fédération avait décroché sa première médaille de bronze aux Mondiaux et ce, pour sa première participation, grâce à Bruno Lacariatre (-57 kg).  » On comptait beaucoup sur moi et une défaite de ma part aurait tout gâché », fait remarquer Fabrice Bauluck. En effet, ce dernier symbolise à lui seul la fédération, voire toute une discipline. Le fait même d’avoir fixé comme objectif la couronne mondiale senior depuis plusieurs années fait qu’il était très attendu. Et s’il n’avait pas gagné dimanche dernier, cela lui aurait fait très mal, mais également à tous ceux qui l’on soutenu au cours de ces dernières années.
« Cela fait des années que je travaille dur pour arriver à ce résultat. Il était donc hors de question que j’échoue, une fois de plus, si près du but. Cela m’aurait  fait très mal de mettre un jour un terme à ma carrière sans cette belle médaille. Je suis aujourd’hui comblé », a-t-il souligné. Après deux médailles d’argent (2009 et 2011), Fabrice Bauluck est convaincu qu’un faux pas de sa part aurait développé un genre de complexe. Heureusement pour lui, rien ne tout cela ne s’est produit. Au final, il s’est imposé aisément en finale et ce, après un très bon début de combat. La deuxième reprise, il n’a fait que gérer. « Il était hors de question que je prenne des risques inutiles. L’important était de rester concentré jusqu’à la fin. Il ne fallait  pas non plus laisser l’adversaire reprendre confiance. J’ai placé des coups intelligents pour le faire douter davantage. »
Dans toute l’histoire, Fabrice Bauluck avance que la victoire de James Agathe, la veille, lui a permis d’évoluer avec beaucoup moins de pression.  » Imaginez si James n’avait pas gagné. Sur quatre finaliste, il ne serait resté que moi pour gagner. C’est une situation très compliquée et qui heureusement a été évitée », a-t-il expliqué.
Une régularité de neuf ans
Ce titre mondial intervient après une régularité exemplaire de neuf années au plus haut niveau. Il a fallu des milliers d’heures de travail pour atteindre la perfection et aussi beaucoup de persévérance. D’ailleurs, un problème à l’oeil en 2010 l’avait contraint à faire l’impasse sur la Coupe du monde. Il avait même connu un moment de doute ayant été incapable de continuer à boxer.
Il n’empêche qu’avec le soutien de ses proches et de Judex Jeannot en particulier, il a surmonté cet obstacle, comme pour dire que rien ne pouvait l’arrêter. « C’était très agaçant et si j’avais été contraint de mettre un terme à ma carrière, cela m’aurait porté un mauvais coup. Je remercie donc tous ceux qui m’ont permis d’arriver à ce titre mondial. Je pense surtout à ma famille, mes proches, ma femme Kelly-Ann, les membres de la fédération, Judex Jeannot, le Dr Naraidoo, mon employeur PAD&CO, le ministère de la Jeunesse et des Sports et  Omnicane. »
Fabrice Bauluck a également une pensée spéciale pour Boris Brissonnette, le seul a n’avoir pu décrocher une médaille. Selon lui, ce dernier méritait mieux et qui plus est, il a boxé sans complexe face à un adversaire qui évolue chez les professionnels. Pour conclure, il a remercié tous les tireurs et surtout les quatre autres qui étaient avec lui au Brésil. Selon lui, l’esprit de groupe était formidable et c’est justement cela qui a permis de réaliser cette performance exceptionnelle.
 

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