MJS — RÉUNION RITOO-FÉDÉRATIONS: L’assurance des athlètes au centre des débats

Presque quatre mois après sa première rencontre 2013 avec l’ensemble des présidents et présidentes des fédérations sportives, le ministre de la Jeunesse et des Sports a renouvelé l’exercice vendredi dernier au NPF Building à Rose-Hill. Une rencontre qui se voulait être à la fois instructive en raison de la présentation d’un rapport sur l’état des performances des fédérations par le SSO Rajen Descann et informatif sur le nerf de la guerre qu’est l’argent dans le cadre de la préparation pour les 9es JIOI à La Réunion en 2015.
Comme le veut la coutume, le ministre était entouré de son secrétaire permanent, Dev Phokeer, de même que le directeur des Sports, Novin Gaya et des présidents du MSC (Kris Appadoo), du TFES (Désiré Tsang) et de la Club Maurice Company (Giandev Moteea). Cependant, une fois n’est pas coutume, les représentants des fédérations n’ont pas eu droit à une monologue du ministre Devanand Ritoo dès le début de la discussion. A la place ils ont eu droit à des explications, avec des projections sur grand écran, sur un rapport qu’a établi le Senior Sports Officer (SSO), Rajen Descann, sur la performance des fédérations dans les compétitions internationales. Un rapport dont Week-End  avait fait état dans son édition du 5 mai et qui laisse clairement comprendre la position de force de l’Association mauricienne d’Athlétisme (AMA) qui demeure la fédération la plus prolifique depuis 2009 à 2012 sur la scène internationale. Notamment
Même si le rapport laisse aussi clairement comprendre que c’est la fédération de football qui bénéficie le plus du soutien financer de l’État à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports.
«Il était important que les fédérations prennent conscience du contenu de ce rapport. Il ont tous eu une copie et les explications de Rajen Descann ont été un peu plus claires sur le niveau de chacune sur la scène internationale. J’espère que ce document aidera, dans la mesure du possible, les enjeux qui sont en cours et aussi de l’importance d’être une fédération solide sur le plan international», a expliqué le ministre Ritoo à Week-End après la réunion qui s’est déroulée à huis clos, sans la présence de la presse.
Reste que les discussions à l’heure des questions ont été sans conteste la police d’assurance que réclame désormais le ministre de la Jeunesse et des Sports pour les athlètes. En effet, les blessures fréquentes des athlètes sur le site de compétition dont le dernier en date a failli coûter un bras au jeune judoka, Adriano Pydiah restent un sujet de discussions au sein du mouvement sportif. Comme stipulé dans le Sports Act, une police d’assurance est obligatoire avec la licence de chaque athlète.
Apartheid des assureurs
Reste que cette mesure demeure un véritable casse-tête chinois pour les fédérations, qui, en grosse majorité, n’ont pas une police d’assurance pour leurs athlètes malgré les exigences de la loi. Le cas est encore pire pour les athlètes en handisport qui ne peuvent avoir une police d’assurance santé, hors du sphère des compétitions, en raison justement de leur handicap. A croire donc que les compagnies d’assurance pratiquent ce qu’on peut appeler un apartheid déguisé vis-à-vis d’une catégorie de personnes.
Cette question, selon nos informations, a été évoquée avec le ministre qui, dit-on, a promis d’y trouver une solution. Mais comme la question reste posée devant la position des assureurs qui sont plus que jamais rétissants à accorder une police d’assurance aux athlètes. La solution pourrait-elle venir de la MSDA (Mauritius Scuba Diving Association) ? Le président de cette association — qui n’était certainement pas Souriendra Seebaluck — a expliqué la méthode MSDA pour assurer ses plongeurs. Attendons voir…
Les Jeux des Iles 2015 a été aussi au rendez-vous et encore une fois l’argent a été au centre des discussions. Le Club Maurice, selon les informations de Week-End, viendra avec ses projets dans les jours à venir, surtout en ce qui concerne les Jeux de la Francophonie en septembre prochain à Nice, en France. Quant à Pascal Telvar qui réclamait un budget pour la boxe, le ministre lui aurait, dit-on, indiqué que la préparation pour le rendez-vous  est un «on going process».
Espérons que le président de l’AMB a compris le message…

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