RUGBY — À LA DIRECTION TECHNIQUE NATIONALE: Jean-Baptiste Gobelet annonce ses priorités

Le nouveau Directeur technique national (DTN) de la Rugby Union Mauritius (RUM), Jean-Baptiste Gobelet, a été officiellement présenté à la presse mardi dans les nouveaux locaux de la fédération, à l’Apavou Tour, Ébène. Âgé de 35 ans, mesurant dans les 1,96 m et pesant 104 kg, selon espn.co.uk, l’ancien joueur de Biarritz et de l’équipe de France à sept a pour but de faire le rugby une référence à Maurice. Un projet étalé sur huit ans et qui verra les jeunes rugbymen de moins de 16 ans et 18 ans être au centre des intérêts. « Mais on n’est pas sur un sprint. On est plus sur une image de fond. On ne peut pas espérer des résultats immédiats. On est sur quelque chose qui prend du temps et se développera dans l’entière partie de l’île », nous fait-il comprendre.
Passé par les plus grands clubs du Top 14, le Français veut que dans les années à venir le rugby mauricien soit de qualité et visible sur la scène internationale. Pour cela, il estime essentiel de mettre en place une académie d’arbitrage professionnel, former une centaine d’éducateurs et entraîneurs, créer des centres de formation pour les U12 jusqu’au U18, ainsi qu’un pôle espoir et un pôle élite pour former le plus haut niveau. Le tout avec des débouchés au niveau international. En parallèle, il requiert de développer une synergie avec les fédérations internationales. Tout cela est d’ailleurs inclus à Mo Rugby Moris 2017-21, un plan de restructuration de développement.  
Avec des structures qui seront mises en place, les acteurs engagés dans la pérennisation de cette discipline veulent avant tout démocratiser la culture du rugby chez les jeunes issus de toutes les communautés et de différents quartiers, et ce, dans chaque coin de l’île. « Le rugby a sa place à Maurice, même chez les filles », a fait ressortir Jean-Baptiste Gobelet. « Il ne faut pas qu’on les laisse de côté. Il faut donc accroître le nombre licencié. Il nous faut travailler main dans la main si on veut être plus performant à l’avenir et avoir une fédération qui soit forte. Démocratiser le rugby est aussi un axe de développement important. Et je pense avant tout qu’il nous faut entrer dans le milieu scolaire, universitaire et communautaire. Il faut amener le rugby au coeur. C’est comme ça qu’on pourra développer et inspirer les générations en leur offrant le meilleur. Si on leur offre un rugby de bas niveau, les jeunes ne vont pas venir. Pour qu’il y ait de la qualité, il faut avoir un maximum d’ambition ».
Tout commencera par les U16 et les U18. Ces jeunes devraient être confrontés au plus haut niveau incessamment, ce qui leur donnera le goût de la compétition internationale. D’ailleurs, en octobre est prévu un tournoi de rugby à sept avec cinq équipes sud-africaines, une équipe malgache et une réunionnaise. La RUM ambitionne aussi de participer aux Jeux africains de la Jeunesse l’année prochaine. Ce qui constitue une étape qualificative pour les Jeux olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires en Argentine en 2018. « C’est quelque chose sur lequel on va travailler. Il faut leur apprendre à gagner sur la scène internationale », confie le Directeur général de la RUM, Christophe Cariou.
Développement du Rugby à 7
Après le rugby à 15 et à 10, maintenant c’est le Rugby à sept qui sera développé à Maurice. Et ce sous l’expertise du DTN, lui-même un fin connaisseur de ce style de jeu. Selon lui, le rugby à sept, qui a fait son entrée aux Olympiades de 2016 au Brésil, ne peut aller qu’en progressant. Il s’appuie pour l’affirmer sur ce qui se passe en Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, mais aussi dans les pays asiatiques et orientaux. « Le rugby à sept connaît un véritable engouement en Inde, à Dubaï et au Sri Lanka, où le rugby est le deuxième sport après le cricket. Maurice occupe une position stratégique idéale pour les échanges avec l’Asie, le Moyen Orient, l’Afrique, l’Océanie et l’Europe. Nous devons développer nos relations internationales avec l’Inde par exemple. Ce qui nous permettra de progresser rapidement. »
Les Jeux des îles de l’océan Indien de 2019 sont également un aspect sur lequel Jean-Baptiste Gobelet compte mettre l’accent. « Un programme a déjà été mis en place, on a travaillé sur un plan de jeu. L’équipe nationale s’entraîne depuis de nombreuses semaines. Elle participera la semaine prochaine à un premier tournoi de préparation (voire hors texte), dont le but est de mettre l’équipe à niveau, constituer un groupe solide, commencer à se trouver dans un milieu hostile et compétitif ensemble, travailler aussi sur les nouveaux principes de Jean-Baptiste Gobelet. Il faut que les joueurs se rendent compte de leurs niveaux, celui qu’il devrait avoir et les exigences personnelles », appuient-ils.
De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, n’a pas caché son appréciation en ce qui concerne les avancées de la RUM. « Dans leur projet, on retrouve clairement les grands axes sur lesquels le MJS demande aux fédérations de travailler. Avec ce plan de travail, je suis persuadé que le rugby trouvera sa place. Le rugby sera également un bon moyen d’intégration sociale. Nous avons des quartiers spéciaux à Maurice où le rugby peut apporter un peu de lumière dans la vie de ces gens. Et je suis sûr que ces quartiers regorgent de talents. »

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