RUGBY – POJET DE RESTRUCTURATION: Les grandes manoeuvres enclenchées

Depuis maintenant un peu plus de cinq mois, la Rugby Union Mauritius (RUM) est à pied d’oeuvre pour que le rugby soit pérenne à Maurice. Mercredi dernier à Ebène dans les locaux du groupe Apavou, elle a présenté son projet Mo Rugby Moris 2017-2021, un plan d’action voulant restructurer le rugby mauricien et dont le travail s’étend sur des axes différents, à savoir structurel, sportif, social et financier. D’ailleurs, les grandes manoeuvres ont déjà été enclenchées avec la création de plusieurs comités, et plus récemment, la signature d’un partenariat à long terme d’une période de six ans avec l’opérateur immobilier Apavou et l’arrivée aujourd’hui du nouveau Directeur technique national (DTN) en la personne de Jean-Baptiste Gobelet, un ancien de l’équipe de France. Et en amont de ce projet de pérennisation, il y a aussi les 10es Jeux des Îles de l’océan Indien de 2019 en ligne de mire où une médaille d’or est espérée.
Pour mener l’équipe nationale à bon port, la RUM a placé sa confiance en Jean-Baptiste Gobelet, 34 ans, un ancien de l’équipe de France. « Il a plus de 15 ans d’expérience dans le rugby en tant que joueur, et aussi entraîneur », fait ressortir Christophe Cariou, Directeur Général de la RUM. « Il a été joueur professionnel jusqu’en 2016. Il a été deux fois champion de France en 2015 et 2016 avec Biarritz. Il a aussi une grande expérience dans le rugby à VII où il compte une trentaine de sélections en équipe de France. Il a accepté un contrat de deux ans, renouvelable une fois arrivé à terme. Il a lui-même insisté à continuer si l’expérience s’avère être efficace. Cependant, il va avoir des missions sur le territoire mauricien seulement sur une période de six mois par an, soit pendant les activités rugbylistique à Maurice. Ce qui fait qu’il a accepté de diminuer sa rémunération et, justement, cette partie qui nous est allouée par le ministère nous permet d’engager trois autres éducateurs nationaux ».
Car d’ici 2021, la RUM souhaite couvrir à 100% le territoire mauricien, aussi bien que Rodrigues pour accroître le nombre de licenciés. L’emphase sera mise sur la formation et l’encadrement des entraîneurs, éducateurs et arbitres également. Rien ne sera laissé au hasard. Des cours pédagogiques, techniques et tactiques entre autres seront offerts aux entraîneurs qui, par la suite, auront des objectifs à atteindre comme encadrer l’équipe nationale senior, junior ou même initier les plus jeunes dans les écoles de rugby. Cela étant dit, la création d’une académie reste une des priorités de la RUM, d’où l’ambition de créer des pôles espoirs et de faire du rugby une discipline à part entière dans les écoles.
Les jeunes, plus particulièrement ceux âgés de 16,17, 18 et 19 ans, restent un maillon essentiel dans ce projet d’avenir. D’ailleurs, la RUM recherche des entreprises mauriciennes, susceptibles de contribuer à leur développement et du rugby local. La première à s’engager avec la RUM est le Groupe Apavou qui, dans l’élan de partenariat, a accepté que ses locaux soient à la disposition de la RUM, dont le bureau administratif se trouve depuis mercredi dernier au rez-de-chaussée de l’Apavou Tower à Ebène.  
Cependant, la RUM cherche toujours son espace de convivialité pour tenir ses activités. Car à ce jour, selon le président de la RUM, Kevin Venkiah, c’est le seul sport à ne pas avoir son stade propre à lui, où ne serait-ce qu’un centre technique pour les regroupements des sélections nationales. « Le rugby n’a pas de terrain et est obligé d’en louer pour jouer. L’ancien ministre des Sports a proposé de faire le stade de Quartier-Militaire le fief du rugby. Mais ensuite cela a pris un autre revers et j’ai préféré laisser tomber. Je suis en train de regarder dans le privé si on peut avoir un stade propre à nous ».

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