BEELAAL DEENATH : C’était le bonheur total

Il redescend au trot des nuages. Quelques jours après la toute première réussite de sa jeune carrière, Beelaal Deenath savoure encore la victoire acquise avec Brave Leader dans la course d’ouverture lors de la 16e journée. « C’est une certaine euphorie et un brin de fierté, bref le bonheur total, que j’ai ressenti quand Brave Leader a traversé le but en vainqueur », nous déclare l’apprenti Muhammad Beelaal Deenath.
La confiance était de mise dans le camp d’Amardeep Sewdyal avec ce cheval. « Brave Leader, il faut le rappeler, avait participé à la Duchesse 2015, mais sa valeur avait été revue en constante baisse. Il avait couru en progrès la dernière fois et à ce niveau, il était compétitif, d’autant qu’il ne portait que 56,5 kg suite à la remise de son apprenti. J’ai confié cette monte à Beelaal, car c’est lui qui l’avait piloté lors de ses deux précédentes sorties. Je suis très heureux pour lui, ainsi que pour les propriétaires qui ont été patients », déclare l’entraîneur qui est officiellement épaulé par Philippe Henry depuis quelques semaines.
Deenath estime également que toutes les conditions étaient réunies samedi dernier pour Brave Leader. « Nous savions qu’il ferait une très bonne course, même si pour la victoire il faut toujours un brin de chance. Il revenait sur 1400m sans les lices, alors qu’à sa dernière sortie il courait sur 1500m et avec des false rails. C’est pourquoi nous l’avions couru à l’arrière-garde le 10 juin. Mais samedi dernier, Brave Leader a tiré le numéro un dans les stalles et comme il était le plus rapide, les instructions étaient de faire la course à l’avant », nous confie le cavalier de 23 ans.
C’est au Domaine Les Pailles, en 2008, que Deenath, 1,69m pour 54 kg, a fait ses premières armes. Il montait le poney Chili, puis l’ex-coursier Gallito. Au centre Guy-Desmarais, il était associé à l’entraîneur Hugues Maigrot et s’est vu confié un certain Little Dalham. En 2010, il se frottait avec les Boutanive, Joorawon et autre Emamdee, et c’est avec Captain’s Key qu’il commence le trackwork au Champ de Mars. Avec une forte émotion, il montait en course le petit Torero en 2015, terminant cinquième.
Deenath a aussi eu l’occasion de monter en terre étrangère durant sa courte carrière. En 2014, il rejoint l’Académie des apprentis en Malaisie, où il obtient deux montes. Deux ans plus tard, c’est à Bahreïn qu’il exerce, mais sur sept montes, il ne ramène toujours pas de victoire. À ce jour, incluant ses 10 montes à Maurice, notre interlocuteur a piloté un total de 19 chevaux pour une victoire durant sa carrière. Actuellement, il est en freelance, mais avec une préférence accordée aux chevaux du yard Sewdyal en course, alors qu’il donne un coup de main chez Maingard à l’entraînement.
Maintenant que la première victoire est dans la poche, Beelaal Deenath en a pris goût. « Pour le reste de cette saison, j’espère ramener encore une, deux ou même plus de victoires. Cependant, cela dépendra surtout de la qualité des montes. Je profite de l’occasion pour remercier particulièrement Stéphane de Chalain, Samraj Mahadia, Pravin Nagadoo et Khalid Rawat pour leur soutien aux apprentis. »

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