ÉCURIE MERVEN:Winter Skye crée la surprise

L’écurie Merven retrouve le sourire. C’est dire qu’après trois semaines de disette, le succès se faisait attendre. D’autant que dans la quête pour le Graal, il faut impérativement être constant. Ce succès tant attendu fut remporté par l’inattendu Winter Skye. Mais tout compte fait, ce renouement avec la victoire n’est que symbolique dans le sens où Rs 743 400 sépare le leader, Rousset, et le troisième, Merven. Sauf revirement de situation, Merven devrait tout au plus se battre pour la deuxième place.
Avant la course on ne vendait pas cher les chances de Winter Skye. Le cheval avait notamment été l’auteur de piètres performances lors de ses quatre dernières courses et du sang a été découvert dans sa trachée après sa course courue lors de la 20e journée. Autant d’éléments qui, bien évidemment, ne firent pas de lui un choix prioritaire. Coté à 24 contre 1 chez certains bookies, Winter Skye se montra malgré tout le plus fort dans la huitième course, dotée de The Philippe Rousset Cup.
« C’est très bien de retrouver le chemin du succès après trois semaines infructueuses »
Très bien parti de son troisième couloir, Cédric Ségéon opta pour la position tête et corde. A son extérieur, on retrouva Piquet, avant que celui-ci ne se rabattît derrière le meneur au passage du Tombeau Malartic. Toujours seul en tête à 400m du but, et avec trois-quatre longueurs sur son plus proche poursuivant, Ségéon attendit la mi—ligne droite pour passer nettement à l’offensif. Si la logique aurait voulu que Winter Skye faiblisse à ce moment-là, il n’en fut rien. Le coursier de l’écurie Merven devait conserver le meilleur jusqu’à la fin, repoussant les assauts conjugués de Ryder Cup et Usokolethi.  
« C’est un cheval très difficile à cerner. Je l’ai monté exactement comme Rama l’a monté il y a quelque mois de cela. Le matin j’arrive très bien à à le contenir; je m’entends très bien avec mais l’après-midi, il tire beaucoup. En plus, c’est un cheval qui a déjà saigné. J’avais dit à son entourage que j’allais attendre les 150 derniers mètres pour lui demander son effort. Il l’a très bien fait car il ne s’est jamais relâché. C’est très bien de retrouver le chemin du succès après trois semaines «sans». J’espère que cette victoire en appellera beaucoup d’autres », a dit Ségéon.
De son coté, l’entraîneur Patrick Merven devait déclarer que: « Comme Cédric a dit, c’est très difficile de le cerner. On a essayé toutes sortes d’équipements avec lui allant des pacifiers aux side-winkers en passant par les earplugs. C’est un cheval délicat. Je dois dire qu’il nous a un peu surpris de par la façon dont il s’est imposé.»
La même tactique fut employée avec In Position dans la dernière épreuve. Se portant rapidement aux avant-postes, Ségéon tenta de piéger ses adversaires mais ce fut sans compter la combativité de Unbridled Joy. In Position échouera à la deuxième place à moins d’une longueur du gagnant.
Ruby King, malchanceux
Toujours vu à l’arrière-garde dans la troisième course, Ruby King est à créditer d’une bonne deuxième place. Sortant la cravache avant tous les autres jockeys, Ségéon eut du mal à trouver le passage en ligne droite. On le vit néanmoins terminer en bolide dans les derniers décamètres de la course. On pense qu’il aurait certainement pu faire la différence sans cette gêne subie à l’entrée de la ligne droite.
De Strike Master dans la quatrième course, son cavalier se dit content de sa course. Selon lui, le cheval n’est qu’à sa deuxième apparition cette année et on devrait le voir « visiter le box gagnant d’ici à l’année prochaine ».
En revanche, notre interlocuteur fut moins conciliant envers Keep Walking dans la cinquième course. En effet, le cheval ne fut pas en mesure de prolonger son effort en ligne droite. Il prendra la sixième place. Il semblerait qu’il soit plus performant sur le kilomètre.
En compétition dans la septième course — l’épreuve la plus ouverte de la journée — Makes Me Wonder ne put faire sentir sa présence malgré une course en or sur les barres.
Quant à Miesque’s Wonder, il a beaucoup tiré pendant sa course. Ce qui pourrait, en partie, expliquer sa dernière place dans la deuxième course. 

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