ÉCURIE R. GUJADHUR : La 300e de Rameshwar Gujadhur

Cette journée restera sans doute gravée dans la mémoire de Rameshwar Gujadhur puisqu’il y a ramené son 300e gagnant en tant qu’entraîneur. C’est Fort Stride, confié à Jeanot Bardottier, qui a offert ce bonheur à l’entraîneur dans l’épreuve d’ouverture. Sa première victoire à ce poste, il l’avait enlevée pour le compte de l’écurie Fok en 1991 avec Heza Pro.
Les courses de chevaux sont une histoire de famille chez les Gujadhur. Du reste, ils sont actuellement trois à porter ce patronyme en tant qu’entraîneur au Champ de Mars, Ramapatee chez l’écurie Gujadhur, Budheswar pour le compte de l’établissement Foo Kune et Rameshwar en poste au sein du yard qui porte son nom.  Rameshwar Gujadhur n’aura fait que suivre les traces de son père, feu Ackbar Gujadhur, qui était un entraîneur respecté à l’époque. Encore tout petit à l’époque, il a grandi dans cet environnement avant d’être initié à l’adolescence par son frère Moorli. Il devient membre de l’écurie Fok à la création de celle-ci en 1985 avant d’occuper le poste d’assistant-entraîneur en 1990. Une année plus tard, suite au retrait de son frère Budheswar Gujadhur pour des raisons professionnelles, il sera confirmé au poste d’entraîneur de ce même établissement.
Rameshwar Gujadhur ne tarde pas à s’affirmer en s’adjugeant sa première victoire officielle lors de la journée inaugurale en 1991 avec Heza Pro, piloté par Shayne Newling. Pour des raisons de santé, il prend du recul en 2000 et cède la place à nouveau à Budheswar Gujadhur. En 2002, il accepte l’offre du MTC et siège dans le board des commissaires administratifs avant de se retirer en 2003, son fils Subiraj ayant pris des fonctions d’assistant-entraîneur chez l’écurie Gallet. En 2005, Rameshwar Gujadhur se lance dans une nouvelle aventure en fondant sa propre écurie.
Si l’établissement Rameshwar Gujadhur, en tant que tel, n’a pas remporté de classique à ce jour, l’entraîneur, lui,  compte une belle moisson dans les classiques avec le Barbé remporté en 1992, 1993 et 1995 avec Evader, Empire State et Champion Warrior respectivement, mais aussi le Maiden avec Studded Chalice (1997) et Mast Abeam (1999) et la Coupe d’Or en 1997 avec Studded Chalice.
Rameshwar Gujadhur avait ramené son 299e gagnant lors du 23e acte par l’entremise de Rainbow Man et ce n’était qu’une question de jours pour qu’il atteigne le cap des 300 victoires. Une semaine plus tard, il n’alignait qu’un seul partant, en l’occurrence, Raga Muffin, vu que Corne Orffer était suspendu, mais avec pas moins de 9 représentants samedi dernier, il ne laissa pas passer sa chance pour enregistrer son 300e gagnant. Rameshwar Gujadhur savoura ce succès dès l’épreuve d’ouverture grâce à Fort Stride, piloté par Jeanot Bardottier. Cet alezan de 4 ans n’avait pas encore ouvert son palmarès, mais il avait laissé entrevoir des qualités avec une deuxième place acquise derrière Ryder Cup. A sa sortie suivante dans le championnat des 3 ans, il n’avait pu soutenir la comparaison face à ses adversaires. Aligné cette fois dans un champ moins relevé et bien piloté par Bardottier, il en profita pour ouvrir son compteur. Rameshwar Gujadhur sortait sur la piste pour la énième fois afin d’accueillir un de ses protégés. «300 victoires c’est un bon achievement. Je remercie toute l’équipe qui m’entourre à l’écurie, mon fils Subiraj, Moorli et toute ma famille qui ont toujours été à mes côtés tant dans les bons que dans les mauvais moments qui ont échelonné ma carrière», a déclaré l’entraîneur avec émotion. Ce dernier a salué la monte de Bardottier qu’il considère comme un des meilleurs jockeys en action au Champ de Mars actuellement: «Je dois remercier Jeanot Bardottier pour ce succès mémorable. Comme jockey, he is a very hard nut to crack. Mais il faut à chaque fois être derrière lui pour qu’il continue à travailler dur. Il a définitivement la qualité et les capacités pour aller loin. In home straight and hands and heels, he can challenge anybody in Mauritius, même les jockeys étrangers».
Sur papier, Wonder Kid s’élançait avec une chance de premier ordre dans la huitième épreuve où Carcassonne se présentait comme son principal adversaire. Cependant, il ne fut pas en mesure de confirmer son étendard de favori, prenant une modeste sixième place à 7L du vainqueur. On peut mettre cette contre-performance sur l’état de la piste, car s’il avait démontré des qualités de bon finisseur depuis le début de la saison, il demeura sans accélération cette fois dans l’emballage final. Des autres partants de cet établissement, Cirac, Dock Of The Bay, Unbridled Joy et Ashanti Gold représentaient également des chances non négligeables dans leurs épreuves respectives. Aucun d’eux ne put s’imposer, mais tous s’adjugèrent un petit chèque. Ce qui est de bon augure pour l’avenir.

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