ÉCURIE ROUSSET : Le vent en poupe

18 victoires, 19 accessits pour des prix de l’ordre de Rs 3 846 000: tel est le bilan que nous présente l’écurie Rousset après huit journées de compétition. Le champion en titre ne laisse que des miettes à ses adversaires et précise d’ores et déjà ses intentions quant à la quête d’un cinquième sacre. Le premier week-end hippique de la saison a été l’occasion pour le champion en titre de faire étalage de toute sa puissance lorsqu’il récolta plus d’un million de roupies de prix. Cela se traduit par 4 victoires, dont les deux épreuves phares et 5 accessits sur l’ensemble des deux journées. A ce rythme, on se demande si cette formation ne battra pas le record de l’écurie Philippe Henry qui en 2005 avait remporté son dernier titre avec à la clé la bagatelle de 63 victoires.  
La première tranche de cette double journée a été bonne dans l’ensemble, même si Johnny Geroudis pense qu’il y avait de la place pour mieux. « It was a little bit frustrating but at the very end of the day, it was nice winning the main event », devait-il confier à Turf Magazine samedi après-midi. En effet, hormis d’Emerald Approach, l’écurie Rousset aurait pu ajouter trois autres victoires à son compteur si The Flying Machine, Smitten et Nothing Compares n’étaient pas tombés sur plus forts dans leurs épreuves respectives. Engagé dans l’épreuve phare, Emerald Approach n’a pas mis longtemps pour faire plaisir à ses propriétaires en s’imposant au terme d’une ligne droite époustouflante. « His Duchess run was a very good run. We knew there would be a lot of speed but we didn’t know they would go that fast. He is a horse that has got a good South African form. I’m very happy for the owners who are new to the stable. The future looks bright for him as it’s not given to any horse to win a feature race at only it’s second start in Mauritius », a déclaré un Johnny Geroudis visiblement heureux de la performance de son cheval. Gilbert Rousset a, de son côté, qualifié la victoire d’Emerald Approach de « bonne surprise » en ce sens que c’est un coursier qui a besoin de distance pour mieux s’exprimer. « Il avait fait une très belle course dans la Duchesse malgré un parcours très difficile. A un moment il s’était même retrouvé en troisième voire quatrième épaisseur. Malgré cela, il n’avait pas démérité. On était très satisfait de sa performance. Notre seul souci cette fois était son départ. Il a presque bien sauté et comme c’est un cheval qui vient de l’arrière et que devant ils allaient à vive allure, je m’attendais qu’il se manifeste à la fin. La façon qu’il gagne laisse à penser qu’il est promis à un bel avenir », a soutenu l’entraîneur.
L’écurie Rousset avait aussi de belles cartes à jouer lors de la journée de samedi avec Smitten, Nothing Compares ou encore Bronco Buster mais ces chevaux bien que faisant l’arrivée, ne purent trouver le petit «plus» nécessaire pour forcer la décision. Au sujet du dernier nommé, Johnny Geroudis est d’avis qu’il a impérativement besoin de diriger les opérations pour bien faire. En revanche, The Flying Machine muni d’oeillères pour la première fois, a couru en gros progrès et sera « a force to reckon with » à sa prochaine sortie selon le Sud-Africain. A l’issue de cette journée, l’écurie Rousset avait récolté Rs 360 000 de prix.
« We have not seen the best of Albert Mooney »
La journée de dimanche, comme on s’y attendait, s’est avérée plus fructueuse pour les champions. Il est revenu à Rear Admiral de donner le ton dans la quatrième épreuve. Aligné contre de meilleurs chevaux et ce, sur un parcours qu’il abordait pour la première fois de sa carrière, le gris n’a pas fait dans la demi-mesure pour inscrire sa quatrième victoire sur notre turf. « Actually I wanted to lead but Rasheed was faster than me and I had no option that to sit behind him. A lot of people thought we were crazy going over 1850m but we really thought he would stay the distance. It was a small field with some competitive horses. Vincent had a good hand and we knew they would give a good run for their money. Rear Admiral is above average and he proved it once again. He is not going to stop here », a soutenu Johnny Geroudis.
« Il est idéal pour Maurice », s’est pour sa part félicité Gilbert Rousset. « Il ne faiblit jamais au fait. La distance n’était pas une source d’inquiétude pour nous vu qu’un 1850m est donné en descente », a pousuivi l’entraîneur champion.
Si Aspen Emperor, grandissime favori de l’épreuve de clôture s’est montré exact au rendez-vous « in spite of the fact that he proved difficult to assist in the home straight, going from right to left », la cerise sur le gâteau a été sans doute la victoire d’Albert Mooney dans la Coupe du Cent-Cinquantenaire. Le fils de Captain Al, qui se mesurait pour la première fois à l’élité du turf, a démontré qu’il a du coffre en s’imposant de bout en bout, même s’il a dû puiser dans ses réserves pour contenir l’assaut final de Tales Of Bravery. Cette performance d’Albert Mooney n’a pas laissé insensible Johnny Geroudis. « We knew he was a top horse but on Sunday it was a very big test. I might have gone too fast in the early part but I think he won a very good race given the circumstances. Considering the speed we went with Terminator giving me no onus and beating a Group 1 winner only suggests to me that we haven’t seen the best of Albert Mooney yet ».
« The train is going fast »
Pour Gregory Hart Keating, le propriétaire d’Albert Mooney et dont la famille a fait le déplacement de France pour voir courir son champion, n’a pas caché sa fierté de posséder un cheval de la trempe du fils de Captain Al. « J’ai eu de la chance d’avoir gagné de grandes courses mais c’est toujours avec le même plaisir que je descends en piste pour accueillir un gagnant. A l’écurie Rousset on est là pour gagner et on aime gagner et avoir un cheval comme Albert Mooney sous la main, c’est un genre de bénédiction. Je salue par ailleurs la  course extraordinaire de Tales Of Bravery qui reste  un grand champion », a-t-il déclaré.
Si Albert Mooney a démontré qu’il possède de la classe, il n’en demeure pas moins vrai que son avantage au handicap l’a beaucoup aidé en fin de parcours. Le vrai test pour lui pourrait être le Barbé qui sera couru à poids d’âge.
A l’issue de ce week-end faste, l’écurie Rousset occupe toujours le fauteuil de leader. Mais Johnny Geroudis est conscient que cela ne va pas durer. « It would be very suprising if we keep on going like this because the train is going fast. As a matter of fact, we won’t have many runners on the coming weeks as we have run most of our horses », a soutenu le Sud-Africain. Avis que partage du reste Gilbert Rousset. « Le début de saison a été fantastique, surtout qu’on doit composer sans Teeha. Ça marche bien et on en profite mais il y aura certainement des périodes creuses.  »

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