ECURIE SERGE HENRY : C’est important de gagner le premier jour, a déclaré Stéphane Ladjadj

Stéphane Ladjadj aura pris au final que six courses pour se mettre en valeur pour le compte de l’écurie Serge Henry. Ce nouveau venu dans le paysage hippique mauricien n’a pas laissé passer sa chance pour épingler sa première victoire sur notre hippodrome. C’était dans l’épreuve de clôture par le truchement de Prince Alwahtan.
« Ça ne pouvait mieux se passer », a déclaré un Stéphane Ladjadj très décontracté à sa sortie de la jockey’s room samedi après-midi. « On a ramené un gagnant et deux seconds alors qu’on n’avait pas de grandes prétentions. J’estime que c’est pas mal du tout pour un début », a laissé entendre la nouvelle cravache de Serge Henry.
Le Français a, d’une manière générale, laissé une belle impression pour sa première réunion au Champ de Mars. C’est un jockey qui a une bonne assise et dont le style s’apparente à ceux des anglo-saxons. Si Saziwayo et Valmorne — ses montures dans les deuxième et troisième épreuves — sont tombés sur de très gros morceaux en Liam et Wieland respectivement, l’ancienne cravache du milliardaire indien, le Dr Vijay Mallya, n’a pas manqué le coche dans The Mr California Plate en conduisant à la victoire Prince Alwahtan. Longtemps aperçu dans les derniers rangs, le cheval de Serge Henry a profité du boulevard qui s’est offert à lui le long des rails pour donner le meilleur coup de reins et priver ainsi de la victoire le très chuchoté Spacebeam. « Il a gagné une très belle course. L’ouverture s’est présentée à nous et il a bien giclé dans les derniers 200 mètres pour s’imposer. Je dois dire que dans la ligne d’en face j’étais un peu inquiet vu qu’on s’est retrouvé loin des meneurs. Mais heureusement que tout s’est bien passé. Bien qu’on ne travaille pas sous pression à l’écurie, je considère que c’est important de gagner le premier jour car cela a la faculté de mettre toute l’équipe en confiance » a tenu à dire le français.
« Le patron aime beaucoup Beacon Flare. Moi je demande à le voir. »
Stéphane Ladjadj est un jockey qui a piloté quelque 450 gagnants jusqu’ici durant sa carrière. Il précise toutefois qu’il a débuté assez tardivement, soit à l’âge de 23 ans, vu que les entraîneurs en France étaient réticents à lui faire confiance. « Il a fallu que je tombe sur un monsieur, Yann-Marie Porzier, pour que ça aille mieux. Avec lui, j’ai perdu ma décharge en deux ans. Suite à des problèmes qui ont surgi entre nous, j’ai décidé de passer en freelance. Mais il n’est pas faux de dire que c’est au Qatar que ma carrière a vraiment décollé. J’ai aussi monté pour le Dr Vijay Mallya en Inde où j’ai connu pas mal de réussites aussi. »
En ce qu’il s’agit des courses mauriciennes, Stéphane Ladjadj nous a dit qu’il en avait entendu parler mais de les vivre c’est quelque chose de différent. « Le public mauricien est super. C’est un peu comme en Inde mais allons dire qu’ici, les gens aiment plus les chevaux et les courses en général. Ils s’intéressent aux chevaux, aux entraîneurs, aux jockeys entre autres tandis qu’en Inde, c’est plus le betting qui prend le dessus. Je ne dis pas qu’à Maurice les gens ne misent pas, mais j’ai l’impression qu’ils ont davantage un attachement au cheval qu’en Inde.»
Appelé à faire un commentaire sur Beacon Flare qu’il pilotera selon toute vraisemblance dans la Duchesse ce samedi, Stéphane Ladjadj devait déclarer que « le patron l’aime beaucoup. Mois je demande à le voir. Ce n’est pas un cheval qui m’emballe vraiment. Du reste j’avais des apprénensions qu’il allait manquer quelque chose à Kentucky Sheik et cela s’est vérifié sur la piste. J’ai un peu le même feeling avec Beacon Flare mais je serai ravi s’il me prouve le contraire.»

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