ENTRAÎNEUR SHYAM HURCHUND : Ouf de soulagement !

Ça ne roule pas fort pour le jockey Jean-Roland Boutanive ainsi que pour le yard Hurchund cette saison. Après la 24e journée, le cavalier n’en est qu’à son deuxième succès, alors que pour l’écurie, lanterne rouge, n’en compte que trois. D’où la saveur particulière de cette course remportée au terme d’une monte clairvoyante de Boutanive sur Political Power. Les deux ont sûrement dû pousser un grand ouf de soulagement.
De retour en compétition après six semaines de repos, le hongre bai Political Power, qui a travaillé à Floréal avec Jean-Roland Boutanive sur le dos, affichait depuis vendredi d’avant une robe améliorée. « Nous avons pris du temps avec lui, en l’envoyant se refaire une santé au Centre Guy Desmarais. Il est revenu plein d’allant et a donné satisfaction au training. Il a répété en course. Toutefois, il faut concéder que le strong handling de Roland a beaucoup contribué dans ce succès de Political Power », trouve Praveen Nagadoo, assistant-entraîneur au sein du yard Hurchund.
Abordant les courses à venir de Political Power, il est d’avis que l’entraîneur est plus apte à répondre à la question. « Il faut que je voie cela avec Shyam Hurchund. Mais je suis d’avis que ce cheval fait bien après une mise au vert. ». Vu sa belle forme, le sujet originaire d’Afrique du Sud a bien sauté pour s’assurer de courir sur les barres en cinquième position. Même s’il a tiré aux environs des 1200m, Boutanive a su le détendre, avant de le monter avec sa vigueur habituelle, pour dominer The Brass Bell. « J’ai suivi les instructions de l’entraîneur, soit de rester en midfield, pour ensuite le monter en ligne droite. Political Power a toutefois pris du temps avant de trouver le bon pied », explique le cavalier aux 151 victoires en une vingtaine d’années de carrière.
Hommage au Père Laval
Jean-Roland Boutanive se dit très content pour l’écurie et insiste pour dire que c’est un travail d’équipe. D’ailleurs, c’est après cinq mois de disette que ce père de deux enfants a pu visiter le box des vainqueurs samedi. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est qu’il remporte souvent une course pendant la période de la fête du Père Laval. « Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais c’est souvent le cas. Peut-être que le Père Laval veille sur moi (rires). C’est un travail d’équipe qui a porté ses fruits, d’autant que le yard Hurchund fait encore de la dentition. Je me rappelle avoir porté chance au yard Jones en début de saison (Ndlr : une victoire sur Burwaaz lors de la 3e journée). »
Samedi dernier, il jugeait que le champ était prenable. Malgré que sa selle se soit déplacée, il estime avoir fait le boulot comme il le faut. « Je suis satisfait de cette hard-fought win », renchérit le résident de Sainte Croix. À voir la ligne droite de Boutanive sur Political Power, il faut admettre le bon jugement de son cavalier, qui a pu reprendre le hongre bai alors qu’il versait. « Je ne doutais pas de la victoire. Je voulais juste ne pas gêner les autres chevaux et éviter une amende inutile », ajoute-t-il avec un sourire.
À ce stade de la compétition, que peut-on attendre de ce fils du sol, qui a connu une carrière mouvementée ? « Si les entraîneurs m’accordent des montes valables, je ferai le reste en piste », indique-t-il, tout en saluant les propriétaires. Souvent au centre d’intérêt dans la salle des commissaires, Boutanive veut à tout prix éviter d’être épinglé.
Praveen Nagadoo lui apporte son soutien total. « C’est connu que Roland est un strong handler et qu’il est redoutable quand il a un bon finisseur sous sa selle. » Joli compliment, venant du vainqueur du Maiden 1996 avec River Run et un assistant-entraîneur qui, outre le fait d’être sympa, prend également du galon.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -