HIPPISME : L’affaire Gregorio Arena, Le Chief Stipe Ian Paterson déjà interrogé par la police

«A storm in a cup of tea»: tel semble être le signal que le Mauritius Turf Club cherche à donner sur la présence et la participation de Ian Paterson, le président de la chambre des commissaires des courses, à l’anniversaire de la fille d’un propriétaire de chevaux. Une tendance qui se confirme d’une part par la teneur du communiqué laconique signé par le General Manager, Benoît Halbwachs vendredi dernier après le passage de Ian Paterson devant le board des commissaires administratif. Et d’autre part par les réponses données par ce même Ian Paterson dans à un magazine hippique  de jeudi dernier. «En ce qui me concerne, j’étais à un anniversaire où j’avais le droit d’être. J’ai rien fait de mal en mon âme et conscience et c’est pour cette raison que je n’ai pas informé le Mauritius Turf Club «In hindsight, that may be a mistake.»
Séjour à Rs 2500
Question de conscience, on doute fort sur ce qu’avance le Chief Stipe. Car malgré la campagne lancée depuis la semaine dernière dans une tentative pour faire croire que sa présence à l’anniversaire d’une propriétaire de chevaux dans un hôtel au frais — même s’il affirme avoir remboursé ses frais de séjour  de Rs 5200 —c’est un secret de polichinelle que l’Australien est un «serial fêtard». Notamment en ce qu’il s’agit des sorties auxquelles il n’a pas le droit s’assister en vertu de l’article 209 du Rules Of Racing. Un anniversaire de rien du tout avez-vous dit? Mais qu’en est-il des sept autres anniversaires — dont le sien —dîner et brunch auxquels Ian Paterson a assisté en compagnie des mêmes propriétaires de chevaux. Et là nous ne parlons pas de sa sortie du 20 avril dans un pub huppé dans la station balnéaire qu’est Flic en Flac où il a confirmé devant le board des commissaires administratifs avoir été en présence des jockeys Robbie Burke, Jaures Marcialis et notre compatriote Yannick Yeung Ki.
Faisons le comptes: un anniversaire et une sortie en boîte de nuit en compagnie des jockeys.
(1) Parlons donc de ce dîner à La Murene Resto à Albion pour célébrer l’anniversaire de Ian Paterson en compagnie des même propriétaires des chevaux le 27 avril de cette année.
(2) Le brunch à le Maritim Hotel  le 9 juin 2013.
(3) L’anniversaire à Le Canonnier les 22 et 23 juin 2013. Fait rarissime à noter dans cette affaire, Ian Paterson, tout professionnel qu’il est  parvenu à raconter en deux questions dans son interview de jeudi les incidents dans la nuit sans  avoir été un témoin occulaire, puisque selon ses propres affirmations il dormait « à poings fermés.»
Arrêtons également un instant sur le fait que Ian Paterson explique qu’il avait déjà pris la décision de mener une enquête sur le cheval de ce propriétaire avant de partir à sa fête.
Selon la règle déontologique la question qui se pose est la suivante pouvait-il aller à cette fête alors qu’il savait pertinamment bien qu’il allait mener cette enquête?
Puis fait important que Ian Paterson n’a pas précisé dans son interview c’est qu’il soit boomaker, jockeys ou propriétaires c’est la même chose. Les Rules of Racing les définissent comme des licencees. A ce titre il a enfreint les règles. Point barre…
(4) Le 6 ou 13 juillet le dîner au Restaurant Korean de Port-Louis.
(5) Le 27 juillet dîner au Domaine Anna
(6) Le 2 août un Happy Hour à Le Suffren
(7) Toujours au La Murene Restaurant à Albion le 4 août dernier.
Posons nous encore la question, le Chief Stipe, dont la mission est de préserver l’intégrité et la transparence dans les courses peut-il se permettre d’être avec n’importe qui, n’importe quand et n’importe où? La réponse est non… l’éthique et les règles l’interdisent et comme nous a encore indiqué hier après-midi un tout récent président du MTC, «le fait même qu’il ait accepté que ce soit le propriétaire des chevaux qui paient sa chambre est une indication qu’il doit partir.»
Car cette tornade est soutenue par la majorité des commissaires — sauf Jean-Michel Giraud qui s’est dissocié de cette affaire — qui veulent faire passer pour une «storm in a cup of tea» alors que cette  démarche mènera «the game into disrepute». Visiblement Ian Paterson est un homme qui se défend mal et choisi les détails pour tenter de noyer le poisson. Cependant il est désormais un fait avéré qu’il a lui-même confirmé ce que le jockey Gregorio Arena a dit à la police des Jeux et que nous nous efforçons de révéler à nos lecteurs ces dernières semaines, malgré les pressions en toute sorte.
Enfin la vérité
Sans aucun doute l’Australien n’a fait que confirmer ce que tout le monde sait aujourd’hui à la police qui l’a longuement interrogé en fin de la semaine écoulée. Dans le milieu de l’enquête en cours on a expliqué à Week-End que les choses progressent dans la bonne direction. Et que la police n’a pas encore doublé l’interrogatoire du Chief Stipe. «Si le besoin se fait sentir nous l’interrogerons encore», a-t-on indiqué à Week-End. Quoi qu’il en soit, la vérité  est sortie de la bouche même de Ian Peterson qui après avoir confessé sur commande dans les colonnes de ce magazine hippique n’a qu’une chose à faire: prendre ses cliques et ses claques pour Dubaï ou tout autres hippodromes qui veut encore de lui. Depuis son arrivée à Maurice l’image et l’intégrité des courses à Maurice a pris un sale coup. Il est temps que ceux qui sont sensés préserver cette image et cette intégrité, à savoir les membres de ce club agissent avant qu’il ne soit trop tard.

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