Qui sème le vent récolte la tempête !

Alors que les nouvelles les plus alarmantes pèsent sur l’avenir immédiat de la Mauritius Turf Club Sports & Leisure (MTCSL), la journée du Barbé 2022 était particulièrement attendue.

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Contrairement aux autres journées sous l’égide de la MTCSL, cette fois, le programme des courses de cette journée était à la hauteur de l’événement avec deux épreuves majeures faisant le plein de partants, dont justement la course principale, la Barbé Cup, un groupe 1 réunissant les meilleurs chevaux de l’île sur le mile. Le public ne s’y est pas trompé, il est venu en grand nombre et a envahi les tribunes comme aux plus grands jours de l’épopée magique des courses sous l’organisation exclusive du Mauritius Turf Club. Malgré le manque de moyens, le MTC a montré son savoir-faire, et tout s’est déroulé comme sur des roulettes pour une journée qui s’est voulue festive, et qui a été grandiose sur le plan sportif et organisationnel.

Le clou de la journée a été bien évidemment la Barbé Cup, qui fut une course de toute beauté qui a tenu en haleine les turfistes, les entraîneurs et les propriétaires. Ce fut une course limpide avec un vainqueur méritant qui est entré en dernière position dans la ligne droite finale. Dès que l’ouverture s’est présentée devant lui, sous la poigne d’un bien lucide Rye Joorawon, le fabuleux gris entraîné et emmené dans un excellent état au départ de cette épreuve classique, Frosted Gold, a passé la surmultipliée et, en quelques foulées, rattrapa son retard sur les fuyards et se détacha irrémédiablement pour l’emporter dans un canter devant Royal Wulff, revenu lui aussi du diable Vauvert et qui avait choisi lui de quitter la corde pour trouver l’ouverture salutaire qui s’est fait trop attendre, mais il a pu devancer le valeureux Twist Of Fate, qui a couru sa meilleure course depuis longtemps. Il fallait se faire une raison que le cheval appartenant au tandem Lee Shim-Maingard, Frosted Gold, était le meilleur, et il fera encore beaucoup parler de lui, surtout si le handicapeur continue à lui faire des cadeaux incompréhensibles et inexpliqués en baissant son rating de deux points, ce qui est contraire aux règles mêmes de la Horse Racing Division. Aussi incompréhensible est la surcharge de 23 points pénalisant le deuxième de cette course, le nouveau crack en devenir de l’entraînement Gujadhur, Royal Wulff, sans oublier la remise de 4 points obtenue par Twist Of Fate vis-à-vis d’Undercover Agent, qui l’a pourtant largement précédé dans la course. Comprenne qui pourra.

Le champion Frosted Gold était monté par un Rye Joorawon qui a écouté à la lettre les conseils de son entraîneur Ricky Maingard, très confiant avant la course et qui n’a jamais paniqué, bien qu’il ait avoué avoir eu peur à un moment donné. Rye Joorawon complétait du coup le Grand Chelem en s’adjugeant la Barbé Cup, seule course classique (sa 12e victoire classique, dont 10 pour le compte de Ricky Maingard) qui manquait à son palmarès, puisqu’il avait déjà inscrit son nom aux trois autres classiques historiques des courses mauriciennes, la Duchesse, le Maiden et la Coupe D’Or. Turf Magazine salue cet exploit de Rye Joorawon, car il est à ce jour le seul jockey à avoir remporté les quatre courses classiques du calendrier hippique mauricien. Nous saluons aussi le succès de l’entraîneur Ricky Maingard et du propriétaire Jean Michel Lee Shim.

Ce dernier, qui était sur un petit nuage lorsqu’il ramena son champion Frosted Gold au paddock, prenait visiblement du plaisir d’avoir réalisé son rêve d’enfant amoureux de courses et de chevaux : celle de ramener un vainqueur classique au paddock sous l’égide du MTC, qui a une saveur particulière, puisqu’il avait déjà été sur la piste sous son organisation maison, PTP. Sur la piste, tenant la laisse de son cheval qu’il ramenait fièrement au winner’s enclosure, son sourire était éclatant, mais dès l’arrivée au rond de présentation, ce ne sont pas seulement les applaudissements qui l’attendaient. Il y eut aussi un tollé hostile des tribunes et du balcon où émergea une voix féminine assassine qui vociférait de toutes ses forces dans ce brouhaha, plusieurs « Lee shim vol… to enn hypocrite, to met badge MTC, etc. » à son encontre. Son beau rêve de la victoire sur le sol du MTC se transforma alors en un affreux cauchemar. Comme diraient d’autres, il était « découillonné » par la tournure des événements. La consécration qu’il était venu chercher n’a pas eu lieu. Il n’a même pas eu le temps de profiter des applaudissements nourris et mérités adressés avec raison à Rye Joorawon lors de la remise des prix pour son authentique exploit. Il a préféré filer à l’anglaise, prétextant que son bourreau vocal était accompagné de bouncers — ce que nie l’intéressée. Il a aussi ainsi évité de recevoir le prix du vainqueur des mains de son rival, Paul Foo Kune, qui a généreusement patronné cette journée de courses.

Il est dommage que cette Barbé Cup 2022 et cette 13e journée qui se déroulait comme sur des roulettes ait été gâchée par les incidents qui l’ont émaillée avant et après le Barbé.

À qui la faute ?

  • À celui qui avait le droit d’être là parce qu’il était le propriétaire du cheval favori de la course et qui est un membre du Mauritius Turf Club. Mais qui, sur un plan strictement moral, et dans la logique de ses actes manqués à l’encontre des intérêts de son club, le MTC, mis à mort par ses actes, et ses mots, comme ceux qualifiant le MTC de « dodo », entre autres, aurait dû éviter d’être présent, ce qui a été vécu comme une véritable provocation.
  • À ceux des tribunes qui l’ont hué dès sa rentrée dans le paddock et au retour après la course.
  • À celle qui a réagi sur l’instinct en voyant son bourreau avec un badge du Mauritius Turf Club et qui s’est illustrée des balcons surplombant le paddock, et qui a crié de toutes ses forces avant et après la course et a dit tout haut ce que de nombreuses personnes pensent tout bas, et qui a réussi à déstabiliser le tout-puissant magnat des jeux !
  • OU au MTC qui paie le prix de ses contorsions, sa politique de ni ni et son indécision légendaire…

On pourra toujours reprocher à Mme Valayden son comportement, le moment et le lieu choisis. Mais chacun — surtout ceux qui ont déjà vécu cela — comprendra que cette dame, mère de trois enfants, épouse d’un avocat très connu qui a été la cible d’injustes humiliations des semaines durant sans aucune pudeur, sans aucune retenue. Sa réputation de femme a été injustement salie, elle a été caricaturée de façon qui en dit long sur la vision de la femme de ses auteurs. Elle a été traînée dans la boue des semaines durant, sur un site internet sous forme de journal appartenant à Jean Michel Lee Shim, qui ne s’attaque à ses adversaires et à ses contradicteurs qu’au niveau du caniveau.

L’auteur de ces lignes est aussi une victime régulière du journal du magnat des paris qui s’appuie sur une armée de corbeaux pour enquêter et être à l’affût de tout ragot pour tenter de toucher à la crédibilité de ceux qui dénoncent ses méthodes et ses écarts. Entre autres, les protections politiques occultes et malsaines dont ses affaires bénéficient et les coups de pouce venant d’en haut pour l’aider à étendre ses réseaux alors que les ailes de ses adversaires sont coupées. Il y a évidemment derrière tout cela des zones d’ombre et des coups de pouce intéressés des autorités publiques, comme la propulsion au premier plan de l’organisation des courses de People’s Turf Club, qui n’a de vie que l’influence de son mentor. Nous pouvons ajouter à son arc un contrôle presque absolu sur l’industrie du pari pour avoir miraculeusement obtenu seul l’autorisation de faire des paris à cote fixe à travers l’île.

Après l’avoir envisagé, la HRD a renoncé à mener une enquête, et c’est le MTC qui a repris docilement la patate chaude qu’on lui a imposée. Un comité disciplinaire sera mis en place pour juger les actes de Mme Valayden, qui réclame, avec d’autres, comme Jean Michel Giraud et Anil Ramnarain, que le MTC ait la même propension à mettre sur pied un comité disciplinaire pour le membre du MTC Lee Shim. Il est lui accusé d’avoir usé et abusé de son journal pour s’attaquer aux présidents du MTC, Giraud et Taposeea — qui a rejoint le clan Lee Shim — et à d’autres membres de ce club bicentenaire, dont Anil Ramnarain et Mme Valayden. Cette dernière s’apprête à présenter une motion d’expulsion du membre Jean Michel Lee Shim du MTC pour haute trahison et s’apprête aussi à entamer des poursuites judiciaires à l’encontre du personnage.

À force de semer le vent, Jean Michel Lee Shim a fini par récolter les premiers effets de la tempête qui iront en s’amplifiant !

 

ACCROCHE :

« La consécration qu’il était venu chercher n’a pas eu lieu. Il n’a même pas eu le temps de profiter des applaudissements nourris et mérités adressés avec raison à Rye Joorawon »

 

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