IN THE STEWARDS’ ROOM : Ghunowa et David déboutés en appel

Les premiers appels relatifs à la saison 2016 ont été entendus lundi dernier. Ils concernaient les cas de careless riding impliquant Kevin Ghunowa (Storm Dancer-5e journée) et Derreck David (Smitten-4e journée). Après avoir écouté les différentes parties concernées, le panel composé de Me Feroze Hajee Abdullah, Jules Etienne, Jean Hardy, Ivan Montocchio et placé sous la présidence de Me Robin Ramburn, a décidé de maintenir les charges contre les deux cavaliers.
Kevin Ghunowa fut le premier à être entendu par le Board of Appeal. Contrairement à Derreck David qui s’était attaché les services de Me Gregory Hart de Keating (Notaire), le jockey de l’entraînement Narang avait, lui, opté d’assurer sa propre défense. Pour rappel, le Mauricien avait été sanctionné de careless riding par les Racing Stewards lors de la 5e journée pour n’avoir pas pris les précautions nécessaires avant de se rabattre à la corde devant le favori Greys Inn Control, obligeant le jockey de ce dernier à reprendre sa monture. S’il est vrai que Kevin Ghunowa avat plaidé coupable pour cette faute, il remettait cependant en cause la sévérité de la sanction.
Le Chief Stipe Stéphane de Chalain, qui représentait le club, devait rappeler que le jockey Ghunowa avait déjà été trouvé coupable sous cette même règle en début de saison et qu’il avait aussi été l’auteur de cinq cas de négligence en 2015 et que les Racing Stewards n’ont fait qu’appliquer les nouvelles sanctions établies et communiquées aux jockeys avant le début du présent exercice sur les recommandations de Steve Railton, le Chief Stipe de Hong Kong. Pour sa défense, Kevin Ghunowa expliqua que son cheval revenait d’une blessure au tendon et que son comportement pouvait s’avérer assez imprévisible, mais il estimait avoir fait du mieux qu’il pouvait pour ne pas gêner ses adversaires. Ses explications n’ont toutefois pas convaincu le panel qui a confirmé la sanction initiale.
Interprétation du terme careless riding
Me Gregory Hart de Keating, qui défendait les intérêts de Derreck David, a d’abord mis l’accent sur le fait que son client avait, selon lui, été victime d’une perception of bias à la lecture du transcript de l’enquête diligentée par les Racing Stewards. L’homme de loi estime que le fait que Derreck David n’a pas été trouvé coupable de careless riding lors de ses 34 dernières courses (Smitten étant la 35e monte qui aurait pu lui valoir une réduction de la sanction) ainsi que 37 engagements à l’étranger durant l’intersaison, atteste de son clean record et que tout cela aurait dû être pris en ligne de compte.
L’avocat de Derreck David devait aussi s’interroger sur l’interprétation par les Racing Stewards du terme careless riding car il est d’avis que son client avait pris les mesures qu’il jugeait nécessaires au moment de l’incident, s’appuyant sur le film où le jockey reprend sa monture pour ne pas heurter Straight Jab. Selon lui, l’on ne peut ainsi accuser son client de n’avoir rien fait pour arranger les choses alors que son cheval commençait à hang in. Il devait même citer d’autres cas similaires, film à l’appui, où les jockeys coupables de monte négligente avaient été uniquement sanctionnés d’une réprimande.
Me Hart de Keating devait aussi évoquer les sentencing guidelines qui étaient uniquement des « guidelines » et non des « rules of racing » et qu’une certaine flexibilité devrait être applicable. Le Chief Stipe a, pour sa part, fait état du parcours de Derreck David en 2015 où il avait été sanctionné pour careless riding à sept reprises, tout en confirmant que le jockey sud-africain en était effectivement à sa 34e monte au moment où il a été de nouveau pénalisé. Stéphane de Chalain s’appuya aussi sur le transcript de l’enquête pour démontrer que Derreck David était d’accord qu’il aurait pu agir plus tôt pour éviter cette sanction.
Après avoir délibéré, le Board of Appeal décida de maintenir la sanction. Dans ses explications, Me Robin Ramburn estima que bien que l’application des sentencing guidelines ne faisait pas partie des rules of racing, il avait cependant été porté à la connaissance de tous les différents acteurs et que la sanction de deux semaines pour careless riding paraissait raisonablement être the most lenient penalty pour ce type d’infraction.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -