À un mois du budget 2021/22 : La dette publique s’envole avec Rs 400 milliards en vue

  À la fin de mars dernier, soit en une année de pandémie, la Public Sector Debt a augmenté de Rs 58,9 milliards, pour se retrouver
     à Rs 388,4 milliards (91,3% du PIB)

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Incursion sur le marché d’Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), en panne depuis une année, pour des emprunts de
     Rs 1,2 milliiard non-garantis par l’État

  Réduction du montant des emprunts bancaires consentis au secteur privé, soit Rs 6,8 milliards de moins, entre février et mars
     de cette année

— La Mauritius Investment Corporation Ltd clôt son registre de demandes d’assistance financière le 30 juin

À la fin du premier trimestre de cette année, la Public Sector Debt (Gross) a atteint Rs 388,4 milliards, représentant 91,3% du PIB. Avec les prévisions d’emprunt sur le marché local pour le deuxième trimestre au 30 juin prochain, le seuil des Rs 400 milliards est du domaine du possible, alors que le PIB est en régression, passant de Rs 429,4 milliards à la fin de décembre à Rs 425,4 milliards au 31 mars dernier.

Un autre fait à signaler est que pour les trois premiers mois de cette année, le gouvernement a contracté des emprunts de Rs 26,5 milliards, soit une moyenne de Rs 8,8 milliards par mois, contre les Rs 5 milliards sur l’ensemble des douze derniers mois. Pour justifier cet accroissement de la dette publique, le ministère des Finances, dans la note explicative, avance cinq facteurs ayant contribué à cette équation, soit :

— le maintien du Wage Support Scheme en raison de la pandémie

— la réduction dans les recettes publiques avec le ralentissement des activités économiques

— le drawdown à la fin de mars dernier en guise de budget support pour un montant de Rs 11,1 milliards mis à la disposition de Maurice par le Japon

— une hausse du montant des Governement Securities détenues par des non-résidents, passant de Rs 9,3 milliards à Rs 15 milliards, au titre de la dette étrangère et

— un augmentation de la dette des entreprises publiques de l’ordre de Rs 2,4 milliards, dont Rs 1,2 milliard pour le compte d’Airport Terminal Operation Ltd (ATOL) en vue de régler ses obligations vis-à-vis de l’Exim Bank of China ou encore le déboursement de la ligne de crédits de l’Exim Bank of India pour le financement des travaux de Metro Express Limited.

Les principales composantes de ces Rs 388,4 milliards de Gross Public Debt Sector à la fin de mars dernier se répartissent comme suit :

— GM Securities : Rs 276,1 milliards, dont Rs 116,7 milliards de Long Term Bonds et de Rs 80 milliards de Five-Year GoM Bonds

— dette étrangère : Rs 83,5 milliards contre Rs 67,9 milliards à la fin de septembre de l’année dernière et

— Public Enterprise Debt : Rs 34,2 milliards, dont Rs 2 milliards de plus qu’il y a six mois, avec Rs 4 milliards au nom de National Property Fund Ltd, Rs 3,1 milliards pour la MauBank Holdings Ltd, Rs 1,3 milliard pour Air Mauritius sous administration volontaire, Rs 1,2 milliard pour ATOL et Rs 1,4 milliard pour la Banque de Développement.

Par contre, avec le ralentissement des activités économiques et les prudential measures adoptées par les banques commerciales en cette période de pandémie contre des risques de créances douteuses, les facilités bancaires, sous forme de prêts, ont connu une régression à la fin de mars. Tout en incluant les transactions du global business sector, les banks loans ont enregistré une baisse de Rs 6,8 milliards en mars dernier comparativement à la fin de février.

Commentant cette situation, la Banque de Maurice fait comprendre que “the contraction in bank loans in March 2021 resulted mostly from the fall in loans to the following sectors : Other Nonfinancial Corporations (Rs 2,3 billions or 1,3%), Households (Rs 1 billion or 0,8%) and other Financial Corporations (Rs 700 million or 2,1%).” De ce fait, la croissance annuelle des prêts bancaires au secteur privé n’a été que de 2,8% contre une moyenne de 5%. Ainsi, à la fin de mars, le montant global des facilités bancaires aux opérateurs du privé était de Rs 380,8 milliards.

Dans un autre ordre d’idées, mais toujours concernant le financement des activités économiques, la Mauritius Investment Corporation Ltd, filiale de la Banque de Maurice, annonce que “applications from Covid-19 impacted companies shall close on 30 June 2021”. Les dernières informations disponibles au sujet des opérations de la MIC indiquent que 34 demandes sous l’Equity Participation Portfolio et de Future Generalions Portfolio ont été soumises officiellement à ce jour.

Mais aucune information n’est disponible quant au montant des demandes d’assistance financière, actuellement encore à l’étude, sauf que 85,4% émanent des accommodation & food service activities, 11,7% du secteur manufacturier, 1,2% de la filière du real estate, 0,9% de l’agriculture et 0,8% du secteur de l’animation, des loisirs et de détente.

Sur l’enveloppe de Rs 82 milliards, disponibles depuis juin de l’année dernière, le montant déboursé au 27 avril dernier est de Rs 2,2 milliards et cela sans aucune indication du montant déjà committed au nom des conglomérats dans le secteur du tourisme.

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