APIYE KARYA…

C’est aujourd’hui que débutent les 12es Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI) au complexe sportif de Côte d’Or avec la tenue, à 19h, de la cérémonie d’ouverture. Trois ans après avoir accueilli les fameux Jeux des Iles « Cinq Etoiles », ressassé par le ministre des Sports, Stephan Toussaint, Maurice abritera, cette fois, la grand-messe de la jeunesse de l’océan Indien destinée aux moins de 18 ans. Sauf, qu’une fois encore, Maurice n’a pas voulu faire dans la demimesure à l’heure de recevoir ses hôtes ! Rs 100M y ont été investis par l’Etat mauricien pour arriver à ce résultat. Stephan Toussaint l’a déclaré au Parlement le 19 juillet, si d’ici là, bien évidemment, ce chiffre n’a pas été revu à la hausse !

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Aussi, comme l’ont été leurs aînés, les jeunes seront aussi hébergés dans des conditions comparables ! Somme toute pas la meilleure des façons de les instruire face aux diffi cultés et autres conditions dans lesquelles vivent de nombreux de foyers mauriciens depuis plusieurs années. Au lieu de leur inculquer le vrai sens de l’effort et de la solidarité, le gouvernement a choisi la voie de la facilité, pour ne pas dire autre chose. Alors même que les logements sociaux en construction aurait pu servir d’alternative et ce, à un coût nettement inférieur, voire même quasi-nul. Mais bon, tant que le prix de l’essence nous sera taxé à un taux hautement excessif, il n’y a pas de quoi s’inquiéter ! N’est-ce pas, monsieur le Premier ministre ? Comme dirait l’autre, “apiye karya, pli divan nou ava gete” !

Avant toute chose, précisons-le, les Jeux de la CJSOI ne sont pas les Jeux des Iles, dans la forme comme dans le fond. Même si, en fi n de compte, ils permettront aux fédérations de tirer des conclusions. Il s’agit ici d’adolescents en quête de repère — sportif ou personnel — et qu’il ne faut surtout pas bousculer en commençant par leur donner une version “Cinq Etoiles” du sport. Tout en sachant que l’excellence, d’ici quelques années, ne sera atteinte qu’au prix d’énormes sacrifices ! Et c’est justement ces fondamentaux que certains semblent avoir oublié en s’obstinant, après les JIOI de 2019, à organiser des Jeux qui auraient pu se faire dans l’humilité. Cela, afin de permettre aux autres îles d’être aussi capables d’organiser ces Jeux, au moins une fois, loin surtout d’une certaine forme de vantardise instaurée par Maurice ! Ne faut-il pas oublier non plus à quel point nombreux s’étaient élevés contre les conditions qui avaient prévalu à Djibouti en 2018… C’est dire que certains ont oublié la valeur première autour de l’organisation de ces Jeux. Celle qui regroupe la jeunesse indiaocéanique par le biais du partage et centrée surtout sur les thèmes de l’amitié et de la fraternité. L’idée même de départ lorsqu’avait alors germé, en 1995, sous l’impulsion, entre autres, de Michael Glover, ministre des Sports mauricien d’alors, d’organiser des Jeux entièrement dédiés aux jeunes. Deux ans après que Maurice organisait la première édition. Alors, laissons nos jeunes s’exprimer librement, sans artifi ce aucun et dans un esprit purement sportif tout en respectant les valeurs propres au sport. Laissons les aussi prendre du plaisir et à mieux se connaître sur le terrain et en dehors.

N’est-ce pas là l’idée développée par le père des Jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin ? Contrairement au concept de « Cinq Etoiles » qui a longtemps obnubilé une certaine classe politique au point de faire la sourde oreille aux sons de ces marmites creuses et autres “jerry cans” vides ? Si nos jeunes parviennent à prendre du plaisir pour aligner des performances et des résultats, alors tant mieux. Ainsi, cela donnera matière à réflexion aux fédérations et leur permettre de faire un point fondamental sur la santé de leurs disciplines. Forcément aussi, on saura qui ont été les bons et les mauvais élèves de la classe. Aussi, n’aurait-on pas une indication de ce qui se trame à moins d’une année des 11es Jeux des Iles de l’océan Indien prévus en 2023 à Madagascar ? Au moins, saura-t-on alors, qui sont ces fédérations qui travaillent réellement, et sont sincères dans leurs engagements sportifs. Ces dirigeants et autres entraîneurs qui se sont surtout mis en quatre pendant et après la Covid-19 pour permettre à leurs licenciés de continuer à exister. Contrairement à d’autres, notamment ces oiseaux de mauvais augure qui ne cessent de pulluler à chaque coin de sites sportifs, au point de faire passer le sport au second plan ! Car, pour eux, la compétition et la progression ne se jouent pas sur un terrain, un parquet où un tatami, mais bien ailleurs. Ces pseudo-dirigeants que nous avons archi-dénoncés, mais qui traînent toujours sur la place publique. Cela, malheureusement, avec la bénédiction de certains de nos décideurs politiques et d’une “lawizinn” aux pouvoirs exagérés et antisportifs surtout ! Espérons tout simplement que ces 12es Jeux de la CJSOI permettront à nos jeunes de s’exprimer dans le fair-play et qu’ils profiteront de cette plate-forme pour renvoyer une image positive du sport. Celle qu’on aimerait tant voir quotidiennement, mais qui, arrivé à un certain niveau, perd systématiquement d’orientation et s’éloigne de vrais objectifs, la faute à ces « jouisseurs ».

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