CIJ—JIOI 2019: Les Comores toujours en attente, Maurice n’est plus dans la course

Réunis une troisième fois à l’hôtel Bellepierre à Saint-Denis pour désigner le pays organisateur des les 10es Jeux des îles de l’océan Indien, les membres du Comité international des Jeux (Cij) n’ont toujours pas arrêté une décision ferme, même si les Comores en sont toujours les hôtes in waiting.
La réunion d’hier a débuté à 10h 30 avec tous les membres présents — même ceux des Comores — autour du président Philippe Hao Thyn Voon et ce n’est qu’à midi qu’elle s’est terminée. L’item majeur était de désigner le pays organisateur de la prochaine édition avant la remise du drapeau des Jeux lors de la cérémonie de clôture aujourd’hui.
Après une heure et demie, Philippe Hao Thyn Voon a déclaré que les Comores ont obtenu un énième sursis jusqu’au 20 octobre pour présenter un dossier solide et avec garantie. C’est suite à cette décision du Cij que Maurice a retiré sa candidature. Finalement, ce sont les Maldives qui se sont portes candidates en cas de défection des Comoriens.
Pour rappel, lors de la première réunion tenue le samedi 1er août, les Comores avaient demandé un délai vu que les problèmes de visas pour leurs athlètes n’avaient pas encore été résolus. Cela fut agréé mais, malheureusement, les problèmes en volley-ball et le cas Myriam Kloster étaient devenus prioritaires et ce fut renvoyé à hier.
Hier, avant le début du débat, le président du Cij a fait un appel à la délégation comorienne de bien vouloir retirer sa candidature pour les Jeux 2019 et d’en faire une autre demande pour 2023. Car suite à leur dernière visite, les représentants du Cij avaient constaté que les échéances ne pourraient être respectées, même s’il y a une grande envie du gouvernement comorien d’organiser ces Jeux.
Philippe Hao Thyn Voon a relaté les différents problèmes qui existent actuellement aux Comores dont la relation comité olympique-gouvernement, le retard dans les travaux pour la construction des infrastructures, le manque de coordination dans le comité technique et surtout les problèmes aigus d’eau et d’électricité.
Le représentant du Comité olympique comorien, Ben Ali, est revenu à la charge pour demander au Cij un délai supplémentaire afin de déposer son dossier tout en prouvant que ses pays amis comme la Chine, l’Arabie Saoudite, entre autres, vont aider à la construction des infrastructures. Suite à ce plaidoyer du Comorien, les membres du Cij ont accepté la proposition — sauf Maurice — d’accorder ce délai. Une réunion se tiendra le 20 octobre à La Réunion pour prendre connaissance de ce dossier.
C’est à ce moment que Ram Lollchand est sorti de la salle pour informer le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, de la situation et connaître la marche à suivre. Le ministre a été catégorique : soit on donnait l’organisation à Maurice, soit Maurice retirait sa candidature.
Lollchand a fait part de la décision de l’État mauricien mais le Cij n’en a pas pris cas et ce sont les Maldives qui se sont portées candidates pour organiser les JIOI 2019 ou une partie des disciplines. C’est sur cette décision que la réunion a pris fin en se donnant rendez-vous le 20 octobre.
« C’est la fin des Jeux ! » a déclaré le ministre mauricien hier matin. « On a présenté un dossier solide et maintenant on nous dit qu’on va être la roue de secours. Ce n’est pas possible ». Dans les coulisses, on parle d’un revirement de situation après que le président Philippe Hao Thyn Voon eut déclaré à la presse mauricienne mercredi dernier que les JIOI 2019 se tiendraient à Maurice.
Il faut dire aussi que c’est le volley-ball et le cas Myriam Kloster qui ont été en défaveur de Maurice. Si dans un premier temps La Réunion était contre l’idée que les Comores reviennent à la charge, surtout après leur retrait des Jeux cette année, elle a bien changé d’avis après que Myriam Kloster et l’équipe féminine de volley-ball ont été disqualifiées.
Pour Philippe Hao Thyn Voon, c’est bien triste que l’État mauricien ait agi « sur un coup de tête ». « Maurice aurait dû laisser le choix au Cij de prendre sa décision, pas de lancer un ultimatum. C’est bien dommage d’en arriver là car la jeunesse mauricienne et toute la population attendaient ces Jeux. Le seul hic est qu’à chaque fois que le pays dépose sa candidature, il y a un autre qui en a fait de même, comme en 2003. Et quand l’autre pays se désiste, c’est là qu’on fait appel à Maurice. Le chapitre n’est pas clos et je souhaite que Maurice reconsidère son offre pour accueillir les Jeux de 2019 », a dit le président du Cij.

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