COP 21: 195 pays adoptent dans l’euphorie à Paris un accord sur le climat

Les représentants de 195 pays ont adopté samedi à Paris, sous les applaudissements et les vivats, un accord mondial sans précédent pour lutter contre le réchauffement de la planète, source de déréglements et de menaces croissantes pour l’homme et la nature.
L’accord fixe comme objectif de contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » et appelle à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5° », par rapport à l’ère pré-industrielle. Il prévoit aussi une révision des engagements obligatoire « tous les cinq ans » à partir de 2025, ainsi qu’une aide financière aux pays du Sud en augmentation.
« Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objection, l’accord de Paris pour le climat est adopté! », a dit le président de la COP21, Laurent Fabius, suscitant une standing ovation de plusieurs minutes, des embrassades, des cris de joie, dans toute la salle.
François Hollande est monté à la tribune, a tenu la main de Ban Ki-moon et celle de Laurent Fabius, tandis que la responsable climat de l’ONU Christiana Figueres et la négociatrice en chef de la France Laurence Tubiana se donnaient une longue accolade.
« Fantastique », disait l’ancien vice-président américain Al Gore en applaudissant à tout rompre, au milieu de centaines de ministres et délégués venus du monde entier, parmi lesquels le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
« C’est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses », a déclaré M. Fabius, en abaissant sur la table une deuxième fois le marteau en forme de feuille verte, le logo de la COP21.
Au nom des pays développés, la ministre australienne Julie Bishop a remercié M. Fabius, « notre président ». « Nous pouvons rentrer à la maison pour mettre en oeuvre cet accord historique », qui met en place « une stratégie pour travailler ensemble »: « le plus dur reste à faire », a-t-elle ajouté.
Auparavant, un différend sur la formulation d’un des articles du projet avait retardé pendant près de deux heures l’ouverture de la séance.
Les Américains voulaient changer un « shall » (devra, ndlr) en « should » (devrait, ndlr), dans un article portant sur l’engagement des pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le paragraphe incriminé a finalement été corrigé, Laurent Fabius évoquant des « clarifications sur des corrections purement matérielles », et la session a pu ouvrir.

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