Eshan Juman : celui qui plombe l’entente de l’opposition

Ils sont sans doute nombreux à n’avoir pas pris au sérieux les fanfaronnades du député correctif du No 3 lorsqu’il a déclaré, mercredi sur une radio, que le PTr est tellement fort qu’il peut se présenter seul aux prochaines municipales et remporter les cinq villes.

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Ceux-là ont en tête le même type de propos tenus par le leader du PTr, Navin Ramgoolam, lui-même, avant les dernières élections générales affirmant que les rouges allaient seuls à la bataille des législatives pour ensuite se mettre en alliance avec le PMSD.

Les partis de l’entente de l’opposition ne l’ont, eux, pas entendu de cette oreille. Et le MMM et le PMSD ont vivement réagi, hier, à cette déclaration qui n’a, jusqu’ici, pas été commentée par la direction du PTr. Ce qui a poussé bleus et mauves à tempêter hier.

Ehsan Juman a l’habitude de se faire remarquer, pas toujours pour les bonnes raisons. Ce travailliste élu adjoint au lord-maire en 2007 avait été condamné à un an de prison, commué en 60 heures de travaux communautaires, pour corruption en 2008 pour avoir offert un pot-de-vin de… Rs 100 à un policier.

Suite à cette condamnation, le secrétaire de la ville de Port-Louis, Jean-François Dorestan, a déclaré le siège du conseiller Juman vacant le 11 juin 2012. On ne sait si c’est cette expérience de conseiller municipal qui fait dire à l’ex-conseiller que son parti peut remporter seul les municipales!

Mais toujours est-il que, dans un jugement en appel prononcé le 17 novembre 2016, les juges Iqbal Maghooa et feu Prithviraj Fekna de la Cour suprême avaient maintenu la décision de la Cour intermédiaire de le condamner pour corruption.

Il se joint au MSM

Il faut savoir qu’entre-temps, Eshan Juman avait été voir ailleurs et avait, en avril 2012, démissionné du PTr pour se joindre au MSM, non sans avoir déclaré lors d’une rencontre avec la presse, suivant sa rencontre avec Pravind Jugnauth que “Premye minis (Navin Ramgoolam) vilnerab, pa li ki ena kontrol lor guvernma … nimport ki deputé kapav pran guvernma en otage…monn koz avek boukou minis ek konseye travayis… zot tou inn plin mai mo pa kone kifer zot reste”.

Ses relations avec le lord-maire d’alors, Mahmad Khodabaccus, du PMSD étaient plutôt tendues d’où les réserves exprimées lorsqu’il a été question de la répartition des investitures en 2019.

Ehsan Juman, qui avait fait fructifier divers business, dont son journal Sunday Times qu’il coanime avec l’ancienne directrice de communication de Navin Ramgoolam, Zahirah Radha, retournera au PTr quelque temps après  son passage au Sun Trust n’étant pas assuré d’une investiture du MSM.

Candidat au No 3 aux dernières élections, il se classera quatrième et obtiendra un siège de Best Loser. Avec son colistier Shakeel Mohamed et les députés rouges du No 3, cette aile du PTr, disent leurs détracteurs, pense qu’elle est déjà la “propriétaire” de la capitale. En tout cas, les suites de la saga Eshan Juman seront passionnantes à suivre.

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