FESTIVAL INTERNATIONAL DES ARTS PLASTIQUES DE LA CHEBBA : Dhyaneswar Dausoa : « Quand tout termine, la vie recommence »

Son oeuvre sculptée (d’abord en bois) est abondante. Dans le parcours de Dhyaneswar Dausoa, il n’y a pas de périodes vraiment délimitées, plutôt des variations sur des thèmes auxquels l’artiste est revenu à plusieurs reprises : les formes féminines, le règne végétal… Des formes souvent rondes et lisses, éloquentes par leur sensualité, qui procèdent d’une vision synthétique proche de la forme épurée. Après sa participation à la 30e session du FIAP de Mahrès, une ville côtière au sud de la Tunisie (du 16 au 23 juillet 2017), Dausoa a été l’invité d’honneur de la 7e édition du Festival international des Arts plastiques de la Chebba (Port de pêche connue dans la région de Mahdia, en Tunisie). Un hommage mérité, du 24 au 28 juillet 2017, à ce sculpteur mauricien dont l’oeuvre élaborée en Tunisie évoque un assemblage d’objets, matériaux de récupération au caractère poétique et narratif.
« Quand tout semble se terminer, tout recommence », est le titre d’une sculpture — subtile composition de racines de bois d’olivier, matérialisée par l’assemblage d’une autre pièce en bois. A partir de recherches et de techniques personnelles, Dausoa a su inventer une poétique dans un dépouillement de la forme. « À La Chebba, j’ai été sollicité pour travailler une racine d’olivier extrêmement dure, datant de plus de deux cents ans et qui a été déjà travaillé par le temps. Après avoir exploité la racine, j’ai trouvé un autre morceau d’olivier que j’ai sculpté et assemblé. Après l’assemblage des deux pièces, l’oeuvre est devenue très impressionnante, je l’ai alors intitulée “Quand tout termine la vie recommence” », déclare le sculpteur Dhyaneswar Dausoa.
Cette sculpture fondée sur l’unité en mouvement de l’oeuvre et en un équilibre aussi fragile que dynamique habite singulièrement l’espace de l’exposition. Une esthétique nouvelle naît de cette oeuvre proche du surgissement de la figure et du mythe des origines. Découpant le bois d’olivier en parfait artisan, il assemble sans ordre apparent la souche et d’autres parties, les plus divers qui manifestent inlassablement leur longue existence, créant par de surprenantes combinaisons les formes abimées en perpétuel devenir, et cela jusqu’au recommencement. Allant à l’extrême dans sa démarche, de la destruction jusqu`au recommencement de la vie, Dausoa a élaboré une sculpture très personnelle, rayonnante de beauté, exprimant l’essence même de la quête de son créateur.

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